Untitled (libre)

Voir le ciel est une liberté de tout le monde, du moins en théorie... moi on m'en a privé durant toute mon enfance. Trop longtemps en fait.
Je suis devenu ce qu'ils voulaient que je devienne, un homme dénaturé, un monstre... un assassin. J'ai appris ce qu'ils voulaient que j'apprenne : le maniement des armes et le goût du meurtre, l'envie de tuer... voilà ce que je suis devenu, un meurtrier qui n'agit plus que dans le noir le plus complet. Le tueur d'homme, le bourreau des innocents. Je ne peux même plus me considérer homme, mon coeur est devenu aussi noir que la nuit, aussi profond et éternel que les ténèbres.
Pourtant je sais qu'en mon coeur sommeil une petite braise qui n'attend qu'une étincelle pour faire renaître un brasier et faire fondre la glace de mon coeur...
Je n'ai plus de nom, plus de famille et pas d'ami, mais on me surnomme parfois Night, le Lunar Knight (hommage au jeu du même nom) ou Sombrelame. Mais je me fiche de ces noms, ce n'est pas eux qui feront renaître ce que j'ai était et ce que j'aurai du être, ce n'est pas eux qui feront de moi ce que je ne suis plus. Il me rappellent juste la triste déchéance qu'est devenue ma vie, je ne suis même pas capable d'éprouver de la compassion et je n'ai aucune idée de ce que signifie l'amitié, le seul nom que j'aimerai porté est celui qui me revient de droit, celui que j'aurai du posséder à la naissance ! Mais malheureusement, je doute que quelqu'un s'en souvienne...
La nuit tombe, mon univers commence à s'animer, je vais enfin pouvoir tuer...

(Ca change de mes persos tout gentils habituels...)

(Wahou, j'avait jamais tenté de faire un persnnage "anormal" et sanguinaire comme ça, mais je suis assez satisfaite du résultat...)

Le ciel s'assombrit.
La nuit me plaît. Personne ne vient me déranger. Je sais me débrouiller seule, je n'ai besoin de personne et personne ne m'aime et je n'aime personne. La vie est aussi noire qu'une nuit sans lune, une nuit où je suis la seule étoile et où chaque mortel me regarde avec une admiration craintive qu'ils tentent de dissimuler.
Ils me craignent. Ils ont raison.
Ils m'envient. Ils ont tort.
Si ma vision des choses me fait rire froidement devant ce qui ferait pleurer les autres, si je suis insensible à ce qui les glace de peur, je ne ressent plus aucune chaleur dans mon coeur. Plus rien, juste ce désir insatiable d'aller plus loin pour écraser d'autres victimes par mon regard de feu. Pour chercher dans leurs yeux le respect que je n'éprouve plus pour moi-même.
Pour chercher dans leur sang la chaleur qui me manque.

On m'appelle Bloody-Moon, Nightmare ou simplement la Vampire. Je ne suis rien de tout ça. Je suis leur rêve le plus fou et leur pire cauchemar.
Leur rêve, car je suis libre. Nul ne peut m'attraper, nul ne peut me vaincre. Je ne suis pas comme eux. Même la mort est impuissante face à moi. Je n'ai pas été créée par la Vie. J'ai été crée par la Mort et j'ai rendu ma créatrice impuissante. Elle ne peut m'atteindre.
Leur cauchemar, car je suis le Mal. Ma peau est aussi froide et pure que la neige, mes cheveux argentés comme la glace et mes yeux aux couleurs changeante aussi dur que la pierre. Je suis belle, glaciale, invincible et meurtrière. Par jeux, par intêret, par curiosité, j'ai tué. J'ai tué parce que j'était jalouse, jalouse de leur vie, de leurs souffrances.
Je ne suis pas leur bourreau.
Je suis leur victime.

La nuit est tombée. Je prends mes armes, mais c'est inutile puisque je n'en ai pas besoin pour attaquer et qu'il ne me sers à rien de me défendre. J'effleure la pierre précieuse noire enchassée dans l'argent de mon médaillon: pierre et argent sont aussi froids que ma peau. Aussi froid que cette mort qui ne peut m'atteingre et que je rage de ne pas rejoindre.
Je quitte le sommet de ma tour, envellopée dans une cape noire, et commence à arpenter les rues presques désertes.
J'en veux au monde.
Je veux un coupable.

(*reste sans voix*...)

Amour, compassion, joie... ce sont des sentiments que je n'éprouve plus, même tuer un homme ne me réjouis pas, ces gens sont si fragiles ! Je pourrais les briser d'une seule main... A la place j'éprouve de la haine et de la jalousie pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils ont. Ils s'estiment malheureux d'une vie modeste, alors qu'ils n'imaginent pas le calvaire que d'autres endurent. Ils n'imaginent même pas la chance qu'ils ont !
Rien que le fait qu'ils puissent vivre la vie qui leur chante me rend malade. Moi je n'ai jamais eut le choix, privé de but privé de destin si ce n'est celui qu'on m'a choisis. Tout mon corps est devenu une arme qui brise les os, brise les coeurs, brise les vies... une arme faite pour tuer dans l'ombre, pour priver les autres de ce que je n'ai pas. Je leur retire toute parcelle de désir comme eux ont anéantis les miens, fait disparaître leur rêve pour leur inspirer mes cauchemars et leur donner un aperçus du tourment qui me tient lieu de vie.
Je m'approche de ma future victime, il me tourne le dos sur sa chaise et grifonne un petit mot dans une écriture illisible. Il n'est qu'un gros obèse avide de pouvoir, il fait partit de ceux qui m'ont privé de tout espoir, il est temps qu'il paye... qu'ils payent tous !
Certains croient encore aux Valkyries qui emmènent les âmes au Valhalla pour Odin... Alors je serait l'archidemon de la Mort, et j'emmènerai les âmes avec moi en enfer.
La lame crisse dans son fourreau, l'homme veut se retourner, trop tard. Il regarde bêtement la lame qui dépasse de son corps. Je le fais tomber avec sa chaise pour qu'il puisse me voir une dernière fois, puis les convulsions le prennent, et la vie s'échappe de son corps. Ce spectacle ne me fait rien ce n'est pas la première fois !
En bas j'entends des pas précipités. Mais ce n'est même plus amusant, nonchalamment je retire ma lame de son corps répugnant et je la nettoie patiemment, puis je saisit ce monstre de graisse par le col, ouvre la porte de la pièce et l'envoie valser en bas, j'entends des os qui se brises et des cris de stupeur, je n'éprouve ni satisfaction, ni dégoût, juste l'impression d'avoir accomplis ce que j'imaginais juste.
Je passe par la fenêtre et me retire par les toits, personne ne m'a remarqué, pas de poursuite, rien...
Je m'éloigne sans la moindre trace d'empressement, ils ne me rattraperont de toute façon pas !

J'avance sans un bruit, jusqu'à ce que j'atteigne unejeune femme. Elle est belle, jeune, elle est heureuse et elle rit avec un omme un peu plus âgé qu'elle. Son fiancé peut-être ? Il la fixa avec adoration comme elle le regarde avec un amour infini.
Ils s'aiment et le reste de l'Univers leur importe peu.
Savent-ils que je suis là ? Savent-ils que je peux les tuer tous les deux d'un geste, leur briser la nuque ? Savent-ils que leur vies ne tiennent qu'à moi ?
Non.
Et s'ils le savaient ? Me supplieraient-ils ? Tenteraient-ils de s'enfuir ?
Ils se remettent à mercher en se dévorant des yeux et je baissa la tête, dissimulant mon visage pâle et mes yeux aux couleurs changeantes. J'ai ma réponse.
Ils ne fuiraient pas. Ils essayeraient de se protéger mutuellement. Ou ils mourraient ensemble.
Ils s'aiment.
Je suis jalouse. En colère. Et je me sens si vide...
Pourquoi n'ai-je pas droit à ce bonheur ? Pourquoi suis-je incapable de faire plus que le désirer, ce bonheur impossible ?
Le couple continue sa route.
Je ne les arrête pas.
Et je me remet en chasse.

Le monde est si pourri que je trouve sans difficulté un bouc emissaire. Un homme musclé jusqu'aux sourcils, probablement pas au delà, qui parade sous les yeux éblouis d'une bande d'adolescentes. Petites oies sans cervelles.
Je ferme les yeux, puis ouvre les paupières en abaissant ma capuche. Mes yeux sont devenus bleus, ils donnent à mon visage un air angélique et séducteur.
Je m'approche du Don Juan. Je passe à côté de lui.
Il se tourne vers moi.
Je sourit doucement, sans le regarder, et continue ma route.
Il écarquille les yeux. Le voilà prit au piège. C'est facile, trop facile.
Je tourne au coin de la rue, m'engouffrant dans une ruelle sombre.
Il dit adieu à la bande de dindes et me suis.
Lorsqu'il arrive dans la ruelle, je l'attends, adossée au mur qui transforme cette ruelle en impasse. Il s'approche. Il s'approche de sa mort mais il ne le sais pas.
J'attends qu'il s'arrête à deux pas de moi. Je posa mes mains glacées sur ses joues...
Je lui brise la nuque.
Il s'écroule sans un cri.
Avant qu'il ai touché le sol, je dégaine un poignard et trace un cercle sur son front. Je signe cette mort comme j'ai signé les précédentes. Ce cercle est l'origine de mon nom de "Bloody-Moon".
Je l'égorge, laissant le liquide rouge couler sur le sol gris, puis je grimpe sur les toits et continue à marcher d'un pas tranquille.

- D'où... D'où venez-vous ? Que... Qu'est-ce que vous voulez ? Qui êtes... Qui êtes vous ?
L'homme que j'ai coincé dans cette impasse est jeune. Une vingtaine d'années à peine. Ses yeux sont remplis de terreur mais ça ne suffit pas à m'appitoyer. Rien ne m'a fait fléchir, jamais. Pourtant, je ne vois aucun problème à répondre à sa question. Tous ceux qui ont entendu ma voix sont mort. Si je lui adresse la parole, ça ne lui servira qu'à gagner quelques minutes...

J'abaisse mon capuchon. Mes cheveux argentés reflettent mon humeur, généralement inexsitante. En ce moment, leur transparence leur donne l'air immaculés. Mes yeux, en revanches, changent à volonté. Ils ont prit la couleur du cristal et ma proie frémit en croisant mon regard.
Puis je commence à parler et ilse fige...
- Je me suis réveillée à l'Est de la ville, sur un toit, il y a longtemps. Mon coeur battait à peine et mon sang était froid, pourtant je vivai. Mais peut-on appeller ça vivre ? Alors je me suis levée. La Mort m'a chuchoté mon nom, m'a dit qu'elle m'avait crée pour être invincible, immortelle, dangereuse, fatale. Puis sa voix s'est tu et je ne l'ai plus jamais entendue. Jmais je n'ai pu lui dire qu'elle ne m'avait pas donné le plus mportant. Je n'éprouve pas de douleur, pas de peur, pas d'amour ni de regret. Juste ce vide qui me ronge... Voilà d'où je viens.
Je m'avance. Hypnotisée par ma voix, il ne bouge pas. Je continue plus bas encore.
- Ce que je veux ? Je veux une réponse. Pourquoi moi ? Pourquoi suis-je condamnée à n'être qu'un corps vide ? Pourquoi les humains ont-ils une âme, pourquoi s'en servent-ils pour faire le mal, pourquoi est-ce qu'ils piétinent ce que je désire le plus au monde ? Voilà ce que je veux. Je veux ton âme mais je ne peux la prendre. Alors je vais me contenter de ta vie.
Il est pétrifié. Ma voix inhumaine le paralyse. Ses muscles sont comme déconnectés de sa volonté. D'ailleurs, tout ce qu'il veut, c'est continuer à écouter. C n'est qu'un moucheron de plus pris au piège de ma toile...
- Ce que je suis ? Je suis un corps insensible à la mort, un corps insensible à la vie. Un esprit paralysé, un esprit déchiré. Ce que je suis ? Un être qui cherche une âme. Je suis...
Je tire mon pougnard argenté, aussi livide de que ma chevelure étincelante, et le plante dans son ventre. Avant qu'il ne s'écroule, je souffle à son oreille :
- ... Shikyo.
Il tombe. Je marque son front d'un cercle puis m'éloigne. Ces meurtres commencent à alarmer la ville. Je quitte ce quartier de mon pas souple et nonchalant comme si je ne craignait rien.
En effet, je ne crains rien.

(Shikyo signifie "la mort" en japonais ^^)

Je déambule dans les rues, je suis passé maître dans l'art de ne se faire remarquer par personne, je suis comme une ombre, personne ne fait attention à moi. Une personne s'écroule, un jeune homme, sans doute le fils d'un riche homme d'affaire. La foule converge vers lui et remarque que sa tête ne tient plus sur ces épaules, mais je suis déjà bien loin... d'autres cris se font entendre et résonnent en écho qui monte crescendo dans les rues. Une fois c'est un homme musclé, une fois c'est une dame âgée, une fois encore c'est un simple servant dans un manoir... à chaque fois la mort est différente, je ne choisis pas mes cibles au hasard, loin de là, j'ai mes raisons... mais après avoir choisis ma victime, je la tue sans état d'âme. Néanmoins, il demeure un cas que je n'arrive à comprendre moi même : je me fige complètement lorsqu'il s'agit de tuer un enfant... je n'arrive pas à lui faire de mal et je ne comprend pas pourquoi.
Je préfère attendre qu'il grandisse avant de me laisser tenter d'enfreindre une des lois de toute religions a savoir : tu ne tueras point.
Malgré mes profondes réflexions, je n'arrive pas à expliquer ce geste que j'autoqualifie de lâche... Malgré tout ce que je peux imaginer je n'arrive pas à comprendre les raisons de ce blocage, les raisons qui m'empêchent de tuer ce genre de personne alors que je peux tuer à sang-froid n'importe qui, qu'il soit ange ou démon, homme ou femme, prêtre ou voleur, violeur ou violé, qu'il soit tueur ou sauveteur il sera tuer de mes mains si je le désire.
Je m'avance dans une ruelle sombre, je trouve un cadavre dont le front est marqué d'un cercle rouge... ce qui est étrange c'est que ce n'est pas du tout le premier que je trouve dans cet état... le nombre de meurtres marqués de ce signe a tendance à augmenter de plus en plus en ce moment... je me demande bien qui a bien pu tous les assassiner...
Non pas maintenant !
Je m'adosse au mur et fixe mon bras droit dans un rictus de douleur, je tremble, convulse même l'espace d'un instant, la douleur est immense mais je ne crie pas, je la canalise. Une vingtaine de minutes plus tard je me relève, encore un peu tremblant et sors de la ruelle en quête d'une nouvelle proie.
A côté du cadavre on peut voir une grande flaque noire mêlée à du sang.

(j'ai pas été très inspiré sur ce coup...)

En passant devant un écran fixé à une façade, je m'arrête. La présentatrice est une femme blonde aux ongles immenses et à l'air hypocrite.
- Un corps a été découvert il y a moins d'une heure, portant le signe de Bloody-Moon.
L'écran affiche la photo du type musclé que j'ai abattu. Mon regard reste indifférent. Lui, il a eut de la chance, il n'a pas souffert...
La présentatrice réaparait :
- Un mystérieux assassin surnommé Sombrelame a tué M. Nalior, un homme politique influent au destin pourtant prometteur. Aussi insaisissable que Bloody-Moon, il a tué ces temps derniers autant de gens qu'elle. Nous recommandons la plus garnde vigilance. Les patrouilles de polices et le nombres d'agents de sécurités seront renforcés partout dans la ville. Nous prions chaque personne âgée de plus de dix ans de se présenter au Bureau de Recensement pour être identifié. Ces mesures de sécurité contriburont à l'arrestation de ces deux criminels. Je précise que Bloody-Moon n'utilise que des armes blanches, tout comme son mystérieux concurent, et que...
Je m'éloigne. Ramassis de crétins. Ils pensent m'arrêter ? Ils en sont incapable. En revanche, ce qu'on dit sur cet assassin m'intrigue. Est-il comme moi ? Sans doute pas. Si c'est un humain, sa rencontre serai sans doute une ocasion interressante d'en apprendre plus sur les humains. Jadis, avant mon réveil sur ce toit anonyme, ils étaient sans doute mes semblables...

J'ai marché longtemps. L'aube se lève. Au même moment, j'entend un hurlement de désespoir, un hurlement de bête à l'agonie. Je ne sursaute même pas. Mon impassibilité froide tourne à la pétrification...
Je me dirie vers le cri. Il s'agit de la jeune femme, celle-là même que j'ai vu avec son amoureux. Un arbre, le seul de cette rue abandonnée, vient de s'écrouler. Ses jambes sont coincées sous le tronc, et une flaque de sang grandit sous son corps. Son fiancé a eut moins de chance : la cage thoracique défoncée, il est mort au moment du choc.
Pourtant, elle ne cesse de l'appeller, de le supplier. Je fixe la scène sans un mot, les mains enfoncées dans les poches, le col de mon manteau relevé. Je devrai partir.
Je ne le fait pas.
Lorsque la jeune femme me remarque, c'est moi qu'elle se mets à implorer.
- Pitié, s'il vous plaît ! Appellez les secours, sauvez-le, aidez-le, pitié... S'il vous plaît !
Je m'approche et dit d'un ton sans âme :
- Il est mort !
- Non ! Non ! Pitié, il n'est pas mort, sauvez-le !
J'hésite. Le désespoir de cette inconnue me trouble. Je remarque qu'elle n'est pas hypnotisée par ma voix. Seuls les êtres d'exeptions me résiste. Et je remarque également qu'elle ne parle pas d'elle, qu'elle ne demande pas d'aide, qu'elle ne semble pas penser à ses jambes broyées. Elle veux seulement sauver son fiancé. Jusqu'où irait-elle pour le sauver, au mépris de sa propre vie ? Je ne le sait pas.
Et j'ai horreur des questions sans réponses.
Alors je lui demande :
- Qu'est-ce que vous me donnerez si je vous sort de là ?
Elle me fixe, comme si elle venait de me découvrir. La flaque de sang sous son corps s'élargi. Elle attrape ma main et murmure.
- Si vous l'aidez, je vous donnerez tout. Tout. Tout ce que vous voudrez.
Sa main se dessère. Son regard se fixe. Elle tombe. Elle est morte.
Pour lui.
Pour rien.
Je m'éloigne. En passant devant une vitrine vide depuis lontemps, je remarque que mes cheveux ont changés de couleur. Sans doute à jamais.
Ils sont noirs.
Et il y a ce mot qui résonne en moi...
Sacrifice.

Ce bras... ce bras maudit avec lequel je suis né, avec lequel j'ai vécu et dont j'aimerai me défaire, ce bras...
Celui d'un démon, celui du malheur, celui de la mort...
Au départ j'hurlais à la mort à chaque fois que cela m'arrivait, mais à force je ne souffre presque plus sauf à quelques rares moments... comme celui de ce soir. Mais je ne crie plus, je souffre en silence.
Je ressors de ma ruelle, égorge un clochard un peu comme si c'était lui qui était à l'origine de ma douleur...
Puis je monte sur le toit d'un building par l'escalier de secours, j'entre par une fenêtre ouverte au cinquante-troisième étage. Ma prochaine victime se tient debout devant moi et me regarde avec un énorme sourire : il m'attendait !
Il presse un bouton et des soldats surgissent de partout, armés jusqu'aux dents, mitraillette et tout le kit de survie.
- Tu es coincé Sombrelame, il est enfin temps que tu paye pour tout tes crimes !
Je lui répond d'un ton cynique et froid :
- Tu oublies ton propre crime, celui d'avoir participé à ma création ! Mais rassure toi, tu auras le temps de te repentir en enfer !
Je m'élance, rapide comme une flèche, les tirs fusent autour de moi, ma lame crisse je saute, me retourne et pare quelques balles qui m'auraient été fatales, quelques unes viennent se perdre à mon bras, un liquide noir s'écoule des blessures, une autre vient se loger dans mon épaule et les autres passent à côté de moi.
D'un coup d'épaule je propulse ma victime près du mur entièrement vitré de son bureau, il tente de s'équilibrer, trop lentement...
La lame crisse et se fiche dans son bras et le propulse dehors avec moi.
Je retire ma lame souillé par ce ramas d'immondice tandis que nous tombons tout deux vers la mort.
Sauf que moi j'ai une issue... ma lame se plante dans le mur et ralentit ma chute, puis d'un coup de pied dans le mur je me laisse tomber au sol sans un bruit, silencieusement, tandis que le cadavre s'écrase avec un bruit morbide...

(J'hésite pour le bras à le faire genre celui de Nightmare (Soul Calibur) ou genre le gars avec la cicatrice en forme de X dans Full Metal Alchemist)

Je tends l'oreille.
Ai-je bien entendu ? Ce son... Celui d'un corps qui s'écrase. Intriguée, je m'approche. Lorsque j'arrive, la rue est déserte, seul ce cadavre gît sous une fenêtre. Lorsque je me penche sur lui, une porte s'ouvre et tout un groupe de soldat surgit, braquant sur moi leurs jouets. Mitraillettes, et autres armes à feu, je connais. Leurs balles ont beau s'enfoncer dans ma chair comme de spoignards, elle quittent mon corps sans me blesser, comme repoussées par un champ de force.
Je souris et je me redresse. Mon manteau noir, qui tombe presque husqu'à mes pieds, ondule lorsque je bouge, et les canons des armes se redressent d'un millimètres. Je chuchote :
- Vous n'avez pas réussi à le protéger ? Comme c'est dommage... Qui était-il ? Un homme influent ? Riche ? Oui, sans doute... C'était pour son argent que vous le serviez ?
Ca y est, ils sont figés. Ils m'écoutent. Ils sont sous le charme. Le charme de la mort.
Je m'approche d'eux sans cesser de murmurer :
- Et maintenant ? Vous n'avez pas de maître, pas de coupable... Sans fort à servir, sans faible à écraser, qu'allez-vous devenir ?
Avec une violence qui les surpends tous, je bondit. Aucun humain n'égale ma vitesse. J'arrache une mitailleuse des mains d'un homme tout en lui flanquant un coup de pied dans le thorax. Je sens les os craquer et il s'écroule, mort. Dans le même temps, je tire. Une rafale de balles fauche les soldats, fausant exploser les grenades qu'ils portents sur leurs gilets pare-balles. Ce genre de vêtements de résiste pas à une explosion.
Encore moins à plusieurs explosions.
Lorsque qu'une arme ou une grenade explose, elle fait partir toutes ses voisines. C'est une ahurissante réaction en chaîne. Moi-même, je recule, poussée par l'onde de choc. Lorsque la poussière se dissime, les cadavres qui gisent à terres sont tous calcinés. Même la mitrailleuse dans mes mains à souffert, tout comme mon manteau qui, en lambeau, laisse aparaitre mon pantalon de cuir noir, ma ceinture à laquelle sont fixées quelques poches, et mon débardeur de même couleur. Je porte même des mitaines noires.
Je fixe les restes du combat d'un oeil indifférent, jette mon arme, ouvre une poche de ma ceinture et en tire des lunettes de soleil.
Car le soleil est totalement levé, maintenant, et la journée promet d'être claire. Ces lunettes dissimules mes yeux étranges. J'attrape un poignard fixé à mon mollet, et trace un cercle sur le front du seul cadavre presque intact. Puis je m'éloigne de mon pas nonchalant.
Je ne sais pas qui a tué ce type. Je ne sais pas qui les soldats poursuivaient. Mais je sais qu'il m'a vue. Qu'il m'a observée.
Et qu'il me suis des yeux.
Approche, petit assassin. J'ai toujours eut envie de connaitre les membres de ta races. Ceux qui sont plus proches de moi que ce ramassis de larves puantes avides de pouvoir.

Je suis quelques mètres plus loin, assis sur le toit d'un arrêt de bus, j'observe la scène avec intérêt... et remarque que celle qu'on surnomme La Vampire porte assez bien son nom, car on ne peut logiquement pas dire qu'elle est humaine... mais elle n'est pas comme moi, elle est vraiment unique en son genre, et semble totalement immortelle... Je me demande qui elle est réellement ce qui me pousse à la suivre une fois qu'elle a finit de tuer ces gardes... Une véritable meurtrière en série !
Je bondit sur un toit et commence à la suivre, lentement je calque mon rythme au sien, silencieusement je passe d'un toit à l'autre, véritablement je suis une ombre malgré le soleil qui se lève. Il sera bientôt temps de rentrer chez moi... mais chez moi c'est où déjà ? (Kyo quand tu nous tient...)
Finalement j'accélère un peu, et je viens m'asseoir sur le banc au fond de la rue qui se termine par un petit virage, mais de toute façon cette route est déserte, nous sommes les seuls personnes à se tenir sur ce bitume brûlant, je passe machinalement une main sur mon oeil gauche, marqué par une cicatrice d'une ancienne bataille et je jette un oeil à mon épaule blessée d'où suinte un sang d'un rouge à la limite du noir... La balle a été bien ralentie par ma pèlerine, l'os n'a pas été touché, donc je laisse le sang couler, la blessure n'aura aucune incidence sur mes capacités et c'est l'essentiel.
Dans le doute sur ma future rencontre, je garde une main crispé sur mon sabre caché sous ma cape bleu marine...
Je ne parle pas, mais je sais qu'elle sait... Donc je ne fais pas mine de celui qui était là par hasard, je me contente de la dévisager.
Elle a les cheveux d'un noir profond, je ne vois pas ces yeux cachés par des lunettes des soleils... dommage.

Il est là.
C'est lui. L'idée même de doute ne me traverse pas l'esprit. D'un geste lent, sans me hâter, je retire mes lunettes de soleil et les range dans une poche, sans cesser d'avancer. Mes yeux, d'une couleur pourpre presque rouge, deviennent bleu sombre.

Il ressemble à un humain normal, son apparence abuserait n'importe quel membre de sa race. Mais moi, je suis différente, je suis la fille de la Mort. Je remarque son sang presque noir, ses cicatrices, l'arme qu'il tient cachée sous la cape bleue marine. Plus que tout, je remarque sa façon de bouger, de respirer, de regarder. Incontestablement, c'est un tueur. Une aura pareille ne trompe pas.

Je m'arrête à quelques mètres de lui. Ni moi, ni lui ne bougeons. Un instant, je reste immobile. Je le fixe, je le juge. Finalement, je décide e rompre le silence.
J'aurai pu lui demander son nom. J'aurai pu lui demander d'où il venait, pourquoi il avait tué cet homme, pourquoi tant de soldats le pouchassaient. J'aurais pu lui demander si c'était lui, ce Sombrelame insaisissable, cet humain qui met ses semblables en échec.
Au lieu de ça, j'esquisse un demi-sourire qui ne reflète aucun amusement.
- On m'appelle Bloody-Moon. Mais mon nom est Shikyo.

Je reste impassible et pensif, cette femme n'est pas humaine... ces yeux, cette voix, ces gestes... c'était une tueuse oui, mais surement pas humaine.
Je décide finalement de lui répondre un simple :
- Moi on me surnomme Sombrelame ou Lunar Knight, mais je n'ai pas de nom.
Puis j'enchaîne sur une question :
- Tu savais que je te suivais n'est-ce pas ?

- Rares sont les choses qui m'échapent.
Ma voix ne l'hypnotise pas. Si j'avais besoin d'une confirmation, je l'ai : il est différent de ces humains qui se vautrent dans leur désirs égoïstes et mesquins.
La nature humaine est étrange. Il y a tant de choses que je ne comprends pas. Mais j'apprends, peu à peu.
Je sais désormais que les humains ont toujours le choix entre deux voies: la haine, la peur, l'égoïsme ; et l'amour, le courage, l'abnégation. Cette jeune femme dont je ne connaitrai jamais le nom, qui est morte pour avoir consacrée ses dernière forces à son fiancé, cette inconnu m'a au moins appris cela.
Depuis, mes cheveux sont aussi noirs que l'ébène. Comme si je portait le deuil de l'humanité.

Mais je n'y pense pas. Je regarde cet assassin qui me fait face. Il ne me crains pas. Enfin, pas comme les autres.
- Comment peut-on ne pas avoir de nom ? Lorsque tu pense à toi, à ce que tu es, aucun mot ne te vient à l'esprit ?
Lorsque je pense à moi, le nom soufflé par cette voix s'impose. Shikyo, la Mort...

Je ne le comprend pas. Comment peut-on ne pas avoir d'identité ? Pire, si on n'en a pas, comment peut-on renoncer à s'en forger une ? Je cherche désespérément mes origines, je cherche qui je suis sans jamais renoncer, je cherche depuis des années...
Si je voulait l'attaquer, je n'aurai qu'à bondir. Je suis trop rapide pour les humains. Même un assassin doué comme lui ne m'échapperait pas.
Pourtant, je ne bouge pas.
- Je me demandai qui tu était. Je me demandai pourquoi tu donne la mort à ces gens qui sont de la même espèce que toi. Si je ne t'attaque pas, c'est parce que tu es probablement la seule personne capable de me répondre. La seule personne, aussi, qui pourrai comprendre...
J'entend un brouaha qui s'approche. Un groupe de gens viennent par ici. Seule, j'aurai disparu aisément, mais je ne suis pas du genre à renoncer à mes réponses.
Je jette un oeil derrière moi. C'est par là que les intrus arriveront. Je me redresse et fixe ma porte de sortie : les toits. D'ici, je peux aisément parcourir le quertiers de toits en toits sans être vue, jusqu'à rejoindre l'appartement anonyme et presque innacsessible qui me sert de refuge.
Les bruits se rapprochent. Je me tourne vers Sombrelame :
- Il ne fait pas bon rester ici. Tu me suis ?
S'il désire partir de son côté, je ne compte pas le retenir. Je pourrai facilement le retrouver.

- Par là.
Je bondis sur un mur, pieds en avant. Au moment de l'impact, d'un coup de pied je me projette contre l'autre mur, de l'autre côté de la ruelle; un autre bond et je me retrouve sur le toit.
Je ne regarde pas derrière moi. Si Sombrelame a sut échapper à ceux qui le recherchent, il n'aura pas de difficultées à me suivre, et je ne me déplace pas à cette vitesse surhumaine, qui me rend intouchable mais trop répérable.
Je continue ma route sur les toits, sautant par dessus les ruelles. Les habitations deviennent de plus en plus hautes mais je continue à avancer jusqu'à ce que je m'arrête au sommet d'une tour, un immeuble qui a du être blanc jadis.
La population du quartier n'est pas recommandable par ici. Jamais personne ne m'y chercherai. Je m'assoi sur le toit et je fait face à Sombrelame. J'attends qu'il parle. Qu'il me réponde.
Pense-t-il que je ne le comprendrai pas ? C'est valable pour les gens normaux, pas pour moi....

Je la suis, sans difficulté. Cela aurait été impossible pour une personne normal mais je ne pense pas être vraiment quelqu'un de "normal"... Ils m'ont rendus agile et pleins de dextérité, ils m'ont transformé en machine à tué, et pourquoi ? Pour assouvir leurs dessein, sans me laisser le choix de mon destin...
Elle s'arrête sur un ancien bâtiment d'un quartier remplis de gens peu recommandable, un bon endroit pour se réfugier... personne ne viendrait chercher ici.
Elle s'assoit, me fixe et attend que je réponde, je me demande si je peux lui faire confiance... bah et puis de toute façon, à quoi lui serviraient des informations si vides d'intérêt à part à combler sa curiosité... ?
J'inspire profondément et répond d'un ton évasif dans un premier temps, puis pleins de haine, cette haine qui grandit en mon coeur, cette haine contre ceux qui sont la cause de mon existence maudite :
- Je suis le rêve de certains hommes avides de pouvoir, la machine à tuer parfaite sur leurs points de vue, un assassin de l'ombre qui ne laisse aucune trace de son passage, le cauchemar des victimes. Je suis un monstre dénué de destin, d'envie, d'espoir. Je suis unique. Tu me demandes pourquoi je tue mes semblables ? Car ce ne sont justement pas mes semblables, ceux sont eux qui m'ont créés, ce sont eux qui m'ont empêcher de vivre, je ne veux rien avoir en commun avec eux. De toute façon on ne peut pas me considérer comme un véritable humain, je ne leurs ressemble pas... je veux juste qu'ils paient pour ce qu'ils m'ont fait, oui je veux que l'humanité paye, tous, sans exception ! Le monde entier, ces fous, ces riches, ces amants, ces voleurs... TOUS ! Je ne veux plus en voir un seul en vie, non plus un seul tu m'entends ?!
Je commence à rire, un rire haineux un rire sombre, un rire démoniaque. je sombre sans doute dans une sorte de démence, oui je veux tous les voir morts à mes pieds, je ne veux plus qu'il y une seule de ces créatures pour me rappeler ma différence, je ne veux plus, oui je ne veux plus...
Je la fixe, je ris encore...
- Toi tu es différentes n'est ce pas ? Tu me comprends non ? Toi non plus tu n'es pas comme eux, qu'est ce qui te donne envie de tous les voir mourir, hein ? Qu'est ce qui te fait apprécier le craquement de leurs os quand tu les brises, que t'inspire le goût du sang, cette envie de les envoyer en enfer, ce désir morbide de leur prendre la vie et leur âme, leurs espoirs et leur destin. Oui, qu'est ce qui te pousses à vouloir tous les voir bouffer le macadam et passer de vie à trépas ? Répond simplement à cette question, que t'apporte leur mort ?

- Leur mort ne m'apporte rien. Seulement un bref instant de satisaction, et une désillusion de plus.
Ainsi c'est par vengeance qu'il tue... Oui, je comprend. Je comprend même très bien. Je n'ai pas de motif de me venger, mais je ne doute pas une seconde d'être capable de tout pour faire payer ses crimes à quelqu'un. Non, moi, je tue parce que c'est une drogue pour moi.
- De la satisfacton, car je vois briller la peur dans leurs yeux, je vois de la crainte et de l'admiration, et cette terreur me plaît parce que je me rends compte qu'ils me sont inférieurs, qu'ils ne sont que des proies. Mais lorsqu'ils sont morts, je ressent toujours ce vide. Cette absence d'émotions. Et je me remets à tuer.
Je m'arrête un instant, le temps de repenser à mes victimes.
- Une désillusion, parce que ça n'aboutit à rien. Ils sont difféents de moi, ils sont mesquins et égoïstes, ils ne pensent qu'à eux et à ce qui tourne autour de leur petites personnes. Et plus que tout, ils éprouvent des émotions. Ils ont une âme. Moi, je n'ai rien de cela et je leur en veux. Chaque fois que je tue, je voudrai ressentir du remords ou de la joie. Mais non, rien.

(Ah au fait, j'ai enfin réussis à trouver "Les tentacules du mal", enfin ! Mais je me retiens difficilement de le lire maintenant, je préfère le garder pour les nombreuses heures que je passerai à ne rien faire au lycée (attente de bus, récréations, etc))

Je suis encore dans ma démence, je ne fais pas attention à ce qu'elle dit, tous les humains sont fautifs, l'humanité est fautive, seul sa destruction m'apportera la paix que je recherche...
- Toi aussi tu envie ce que tu n'as pas n'est ce pas ? Tu es jalouses de leurs vie, tu voudrais être comme eux, banale et insouciante... Alors qu'eux cherchent à nous ressembler ! Ils croient que nous vivons une vie qui nous plaît vraiment, mais ces fous ne savent pas que ce qu'ils cherchent désespérément n'est qu'un immense fardeau à porter...
Ma lame crisse en sortant de son fourreau et se plante jusqu'à la garde dans le sol comme si celui-ci n'était que du beurre, l'action n'a duré qu'une fraction de seconde, trop vite pour un oeil humain... cela me calme un peu, je lâche la garde de mon sabre et contemple le manche noir sertis d'un symbole en diamant, luisant comme la pleine lune. La garde est en ébène et son poids favorise les frappes lourde de plus mon bras si spécial est si puissant qu'il me permet de la tenir comme s'il s'agirait d'une simple plume... Ce qui explique le nombre phénoménal de victimes grâce à cette arme qu'ils mont donnés... Ce sabre si puissant !
- Tu n'es pas humaine n'est ce pas ? Je l'ai remarqué dès le début... mais qui es-tu alors ? Un démon ? Une Valkyrie ? A moins que tu ne sois la Mort elle même ?

Cette fois, mon sourire s'élargit. Un sourire si froid que s'il n'était pas assassin lui-même, il frissonerai.
- Non, mais je suis la fille préféée de la Mort. Sans-tu ce que signifie Shikyo ?
La Mort m'at-elle donné ce nom pour que je me souvienne éternellement de mon rôle de meurtrière ? Ou bien tout simplement pour que je me rapelle de mon statut d'inhumaine, d'immortelle ?

J'hésite.
Mes souvenirs, réels, palpables, ne commencent qu'avec mon réveil sur ce toit. Ce toit gris où je suis née, sans doute, où j'ai été crée. A partir de ce moment, mon... existence... n'a été qu'une suite de meurtres, de fuites, de questions sans réponses. Jamais je n'ai entendu parlé de légendes.
Voilà, ce sont mes souvenirs.
Mais il y a ces mots, commes les rémiscences d'un rêve, qui me traversent parfois l'esprit. Pourtant, je ne rêve pas. Je ne rêve jamais. Mais je me souviens parfois de ce qui ressemble aux brumes d'un passé qui ne m'appartient pas... Le passé de la Mort elle-même.
Et dans ces brumes de souvenirs, oui, j'ai connu les légendes.
Les légendes sur la fin du monde.
- Je crois que oui.
Je désigne d'un large geste du bras la ville qui nous entoure :
- Je cois surtout qu'il est temps que tous ça disparaisse. J'aimerai bien que le monde disparaisse.
Je m'arrête un instant et murmure d'un ton ironique :
- Le jour de la mort mérite d'être vécu.

Oui... tout devrait disparaître, tout ! Je ne souhaite que le néant, pour qu'ils puissent comprendre ce que j'ai vécu il faut qu'ils vivent le néant total, les souffrances de l'inexistence, et encore, ce ne sera qu'un avant goût de ce que j'ai pu vivre !
Je fixe le soleil où brille un soleil radieux... je grimace de dégoût, je préfère la nuit et la lune, oui vraiment, c'est le seul moment d'une journée où je me sens bien.
- Les ténèbres éternels, causants le chaos le plus monumental qui ait jamais exister et engendrant la fin du monde... un mythe, mais aux allures de vérités car la légende consigné dans un très anciens livre dis que ce chaos sera généré en partie par l'arrivée de la messagère de la mort... ou quelque chose du genre. Mais je n'ai pas pu lire le livre, je n'ai donc pas une idée exacte de cette légende. Elle date d'il y a longtemps, d'une époque où certains cherchaient à maîtriser une sorte de magie des arcanes, développée en même temps qu'une alchimie assez primitive... Je ne connais pas l'étendue des puissances de cette magie ancienne, mais je suis presque certain que mon sabre a été forgé à l'aide de cette magie...
Je m'allonge sur le dos et soupire...
- Je ne suis pas très compréhensible n'est ce pas ? Tout n'est que supposition dans ce que je viens de dire, rien n'est certains... et c'est le cas dans tout mon esprit qui grouille d'incertitude et qui n'est qu'un amoncellement de doute et de questions mêlé à une rage folle et une envie de destruction massive de tout ce monde, de l'espace, de l'univers et au-delà encore !
Mais pour le moment il faudrait déjà que j'élimine cette planète entière...