Absille, la reconstruction des mages.

Ville sans âge, ravagée par les âges.
Seule la magie reconstruira …

Ces deux phrases, on les as retrouvées dans la ville détruite d'Absille.
C'est ici que commence la reconstruction de la ville !
C'est grâce aux survivants des alentours, des enfants magiques, certains contrôlant les éléments, d'autres manipulant les animaux, que la ville d'Absille retrouvera sa splendeur d'antan !
Amitiés, trahisons, que feront-ils ?
Manipuleront-ils assez bien leurs pouvoirs pour rendre Absille à la vie ?
Sauront-ils faire face aux dangers qui menacent un groupe d'enfants, aussi mages soient-ils ?

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Alice le feu, Alice la sadique, Alice la belle.

Alice qui, la première arriva sur les lieux du sinistre. Le feu en elle avait commencé à se réveiller suite à l'incendie. Elle avait parcouru plusieurs kilomètres avant d'arriver, en sueur et en larmes devant la fureur des flammes. C'est là que son pouvoir a enflé, qu'il a fait partie de son être, le feu est devenu Alice, Alice est devenue le feu.

Tout a changé pour elle, elle s'est renfermée et a attendu. Plusieurs jours, plusieurs nuits, le froid succédant au chaud et ainsi de suite.
Ses vêtements déchirés, sa belle chevelure blonde devenant flammes et ses yeux, d'un si beau bleu, devinrent rouges, de fureur, de rage devant un tel carnage.

Paysage désertique, ruine de droite à gauche. C'est là qu'Alice s'est rendue, qu'elle restera.
Tout reconstruire est son but. Elle fera tout pour y arriver, même à frayer avec d'autres enfants.

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Apparemment, seuls les enfants magiques entendent l'appel de cette ville. Ils viennent souvent seul, rarement en groupe, très peu d'enfants, somme toute.

Mais Alice est la première.

Il faisait noir, je ne vois rien au délà du brouillard qui couve mes yeux? J'ignore ce qui m'est arrivé mais je peux sentir que je suis allongé pas loin de quelque chose en ruïnes, et en même temps aux abords d'une forêt d'après les faibles sons que j'entends. Comme des présences, de petits picotement dans mon dos. Je me trouve allongé a plat ventre, mon bras gauche me fait mal. Non pas simplement mal, je sens ma chair brûler sans pour autant qu'elle se consume. Il se passe quelque chose. J'essaye de bouger mon bras droit qui semble intact, mes doigts obéissent, mais le reste est encore immobile, étrange. Je déteste ma vie d'avant, travailler dans une forge à fabriquer des armes. A l'age de seize ans je ressemble déjà à un homme de vingt cinq ans, pour la corpulence du moins...
Mon visage? Qu'en est il advenu? Des picotements aussi, comme des coupures sur mon visage. Une minute passe, puis une autre, et cela continue ainsi. Au bout de ce qui me semble une éternité je me retrouve à nouveau dans le coma.

Une douce sensation sur mon dos, le soleil. J'arrive enfin à sentir que je peux bouger. Mes jambes sont normales apparemment, je peux le sentir. Je bouge mon bras droit et m'en sers pour supporter mon poids. Rien de particulier, en trois secondes je me retrouvais debout. Ma vue périphérique droite a disparue, j'en déduis que j'ai perdu l'usage de cet œil, un simple toucher me confirme la triste vérité ; je suis devenu borgne. Puis je regarde le reste de mon corps, normal, quelques brulures mais rien de grave. Ce qui m'inquiète c'est la mutation de mon bras gauche, je vois des piques, des espèces de lames qui forment un espèce de bouclier de mon épaule jusqu'au coude, le reste est une gigantesque lame à double tranchant.

-I'm no more human.

Une phrase plein de désespoir, cependant, je suis toujours en vie, mais pourquoi? Je ne suis plus humain, je ne me sens plus humain... Autour de moi littéralement une meute de fourmis géantes, de couleur rouge et avec des crocs de la taille de la gueule d'un tigre dent de sabre. En première réaction, j'ai reculé de peur mais je me suis vite aperçu qu'ils ne semblaient pas vouloir de mal, ils... semblent curieux et pacifiques. Leurs antennes se lèvent, en signe de curiosité, puis ils reculent un peu. Je commence à sortir des abords de la forêt, ils ne me lâchent pas et me suivent comme des loups suivant leur alpha.

*You're almost human, don't worry we protect you when we should*

Ce ne sont pas mes pensées, mais les leurs, abasourdi, je jette un regard en arrière sur la quinzaine d'insectes.

-Thanks, but...

Je ne finis pas ma phrase, en proie à des hésitations. Qu'est-ce que je vais trouver, la ou tout est détruit, quel est mon futur? J'en sais rien.

-Never mind, leave me for the moment.

Ils m'obéissent, bizarre. Pourtant je préfère ça. Creusant, elle disparaissant sous le sol mais je ressens toujours leur présence, ils me suivent, sous terre. Des débris sont partout, des cadavres aussi. Au passage, je dépouille un homme d'un fourreau avec un grand poignard attaché à une ceinture. J'en prend possession puis commence à inspecter les lieux. Tout est désolé, tout n'est que restes de civilisation ou doivent probablement survivre aussi d'autres individus comme moi, altérés ou non physiquement. Je ne m'attends cependant pas à rencontrer d'autres personnes immédiatement. Cela parait improbable, impossible. Pourtant tout est possible, même les pires cataclysmes... Je me demande juste ce que je vais trouver dans cette ville.