Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Un forum, un principe, vos histoires.

 

 Sans Titre (for the moment)

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Kanine01
Nouveau
Nouveau



Messages : 12
Date d'inscription : 14/09/2010

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeMer 15 Sep - 22:09

Je tournais à gauche, me retrouvant dans un couloir semblable à celui que je venais de quitter. Il était poussiéreux, le liquide fluorescent qui se trouvait dans des tubes de verre semblait s'être usé avec le temps, et ne réaliser pas ce qui était son travail : éclairer les gens. Aussi, c'est à l'aide d'une lumière faiblarde et verdâtre que j'avançais. Rapidement, car je n'avais pas confiance. Je repérais un garde en uniforme, et le regardais discrètement, derrière ma tignasse pâlotte. Il était grand -comme la plupart de ceux de son espèce-, avait des yeux jaune pâle inexpressif et la plupart de son corps n'était qu'un entremêlement de fils de fer, de câbles et de puces électronique. En somme, c'était un de ces gardes comme les autres, c'est-à-dire un cyborg. Un de ces cyborg perfide, sans aucun états d'âme et dénuer de tout sentiments. A croire qu'il n'avais pris aux humains que l'apparence, et encore de manière la plupart du temps médiocre. Aussi, je continua mon chemin en priant pour qu'il ne soit pas de ces bêtes sadiques qui aime voir la souffrance sur le visages de leurs prisonniers. Heureusement pour moi, ce n'était pas le cas. J'accélérais le pas, car je souhaitais arrivé au plus vite à destination. J'entendis des pas au dessus de moi. La galerie de couloir se trouvant au centre de la base -ou la prison ?- était une des plus fournis en petit boyaux s'entrecroisant de manière parfois parfaitement rangé, et d'autre fois de manière tout à fait désordonnée. Les murs était peu épais, mal isolé et parfois endommagés par un combat entre un homme et un garde. Je continua mon chemin prestement. J'avais eut du mal à mémoriser le trajet, les intersections étaient nombreuses et se ressemblaient toutes en formant un labyrinthe inexplorable. Cependant, je l'avais réaliser tant de fois que j'aurais pu le faire les yeux fermé. J'avisai un autre garde. Celui semblait être d'un grade plus élevait de part les nombreux symboles ornant son uniforme. Je ne m'attardais pas à les observait plus amplement : son rang élevé n'en faisait qu'un être encore plus dangereux. C'est donc avec soulagement que je le vis disparaître au tournant d'un couloir. J'étais presque arrivé, mais maintenant commencé le plus dur, la décente. Je regarda avec un peu d'agacement le tube lumineux. Son état déjà piteux s'était encore aggravé, si bien qu'il ne dégageait maintenant qu'une petite pointe de lumière. Comme par hasard, c'était la partie la plus détestable du trajet qui se trouvait dans la pénombre. Je tâtonnait pour trouver la fente sur le mur qui me servirait de rampe. L'habitude fit que je la trouva rapidement et entama ma descente. Le sol, très largement incliné, était rendu glissant par la saleté. Pourtant, je ne tomba pas et atteins la lourde porte métallique sans encombres. Je poussa de toute mes forces, et le lourd battant tourna sur ses gonds en produisant un couinement exécrable. L'entrée déboucher sur ce que j'appelais mon « havre de paix »... paisible pour peu qu'aucun garde ne vienne prendre un homme qui aurait enfreint une quelconque règles. Je ne pouvais pas dire que les cyborgs était particulièrement bruyant, mais les « criminels », eux, avait tendance à hurler. Je les comprenais, bien sûr. La punition s'annonçait douloureuse, longue -bien plus que je ne pouvais sans doute l'imaginais- et, dans de rare cas il fallait l'avouer, définitive. Ce qui me peinais le plus, dans tout cela, c'est que la pause prenait dès lors fin, et ce, pour toute la journée. Aussi, je soupira de contentement quand j'avisai les personne qui était dans mon havre. Ce n'était principalement que des habitués, et je pensais qu'aujourd'hui ma séance de lecture durerait son temps plein, c'est à dire deux heures et quinze minutes. Les maigres ressources que proposait la bibliothèque me convenais, même si j'en venais parfois à relire les même ouvrages. Sans doute car l'éclairage était changé tout les trois mois, contrairement au reste de la base où le changement ne se faisait que sur une fréquence d'un an. Je saisissait un livre au hasard, regarda brièvement la couverture -décoloré et sale- et m'installa sur une table de lecture. Table, table... C'était un bien grand mot. Disons que c'était un socle de fer reposant sur deux large pilier, le tout faisant une surface plus ou moins plane et d'un équilibre précaire. Je m'installais donc à une table vide -je ne parlerais même pas de ce qui me servais de chaise- et ouvrais le livre. C'était un livre à l'eau de rose, un vieux roman qui se trouvais ici depuis bien longtemps et que j'avais déjà lu à plusieurs reprise. Mais c'était une bonne histoire, et je l'appréciais même si je connaissais certains passage par coeur. Je commença donc ma lecture, voyageant ainsi avec une certaine Manon dans une école. J'en étais au passage où Manon déclara sa flamme à Romain -page 105- quand le garde ouvrit la porte en grand. Résignée, je nota bien où j'en étais et referma le livre. Le cyborg s'approcha d'un garçon à la peau mate et l'empoigna avec force. Le métisse lui lança un regard féroce, tenta de se dégager. Sans grande conviction, car tout le monde sais qu'un garde ne lâche jamais son prisonnier. Jamais. Je regarda avec stupéfaction un autre garde. Il était rare qu'il soi deux, ce devait être une affaire importante. Je ne pu détacher mon regard du deuxième cyborg. Il... Il n'était pas comme l'autre. Sa démarche était plus souple, son visage pas tout à fait neutre, un de ses yeux était d'un vert éclatant -tout les cyborg ont les yeux jaune, rouge ou noir- et la major partie de son visage était humain. Oui, il n'était pas comme les autres. Ce qui n'empêchait pas que je le détestait, autant que son compagnon. Le garçon à la peau mate hurla son innocence pendant une longue minute, résistant tant bien que mal, avant que le cyborg, le vrai cyborg -car j'avais le sentiment que l'autre ne l'était pas vraiment-, ne lui assène un coup dans le ventre. Je regard haineux du garçon traversa comme un éclair celui de son agresseur, mais il se tut. Le petit groupe disparu par la porte. Je me leva et reposa mon livre où je l'avais pris, à l'instant précis ou la cloche sonna le rassemblement. Nous étions tous rangé en colonne serré. Tout les Humains étaient rassemblés autour d'une grande estrade -plus grande que la bibliothèque tout entière- et le silence régnait. Un passage se créa entre deux colonne et le garçon à la peau mate apparu, chaine au mains et aux pieds, suivit de très près par le garde qui m'avait intrigué. Un hoquet de surprise parcouru nos rang quand une troisième « personne » -si on pouvait appeler cette chose ainsi- arriva. Plus grand que la plupart des autres cyborgs, plus fort que quiconque et surtout, bien plus effrayant que nul légende de l'Ancien Temps -l'époque où nos ancêtres était libre-. Le chef de notre colonie. Noran. La terreur qui hantait nos nuits. J'ignorais ce qu'avais fait ce garçon, mais il allait le regretter. Amèrement. Imperturbable, le cortège sinistre avança. Le garde poussa le jeune homme sur l'estrade et monta d'un bond souple, suivit de près par Noran. Ce dernier pris la parole de sa voix glaciale : « Mes enfants, il y a de cela trois jours, mon fils Shikan (il montre d'un signe de tête le garde) est venu me voir, me livrant un terrible crime. Ce garçon a osé préparé une évasion, demandant OUVERTEMENT à mon fils de l'aider. Pour son indécence, il sera torturé publiquement, et sur le champs, par mon fils. Que cette punition serve d'exemple à tous. Essayer de nous échapper est la pire des insultes, à nous qui nous avons arrêter alors que vous détruisiez votre planète. Nous vous avons offert un nouveau système de vie, des abri, et nous ne demandons en retour qu'un peu de la sueur de votre front, et votre coopération dans nos recherches. » Il prit un air sincèrement peiné avant de quitté, d'un nouveau bond, l'estrade et de disparaître. Je dévisagea le fils de Noran. C'était lui, le garde qui ne ressemblait pas vraiment à un Cyborg sans être pour autant humain. Le dénommé Shikan, qui était restait totalement silencieux tout au long du discours de se père -contrairement au garçon qui n'avais cessé de marmonné- attrapa l'autre par les cheveux et le jeta à terre. Il ouvris son bras gauche et en sortit un long fouet de métal. Il referma le réservoir et déroula d'un geste vif son arme. Il le leva et l'abattit sur le dos nu du métisse. A plusieurs reprise. Et moi, moi je le regardais répétais son geste, encore et encore. Moi, moi qui restait de marbre lors des punitions publique, je me sentais touché. Au plus profond de moi-même, je su que tout allait changer.
Revenir en haut Aller en bas
Moon
Chroniqueur
Chroniqueur
Moon


Messages : 755
Date d'inscription : 22/11/2008
Age : 29
Localisation : Dans un endroit que tu ne connais pas !

Feuille de personnage
Vos styles d'écriture:
Vos auteurs favoris:
Domaine de prédilection:

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeMer 15 Sep - 22:59

Entrée n° 359 : Un monde de fous…

Toujours se conformer aux règles hein ?
Toujours suivre les ordre, sans aucune possibilité de rébellion ?
Vivre dans la pénombre sous le joug d’un plus fort, sans un jour voir l’extérieur, sans voir le soleil et le reste du monde au point d’en en oublier jusqu’à l’existence ?
De nos jours il n’existait nul abri véritable pour des êtres humains. Nous étions devenus de rares denrées que les trois puissances élevaient en masse dans des sortes d’enclos à la manière de bétail.
Non… même le bétail serait mieux traité.
Pourtant dans ce monde tyrannique où s’opposent trois grandes puissances il existe encore des Hommes libres. Libre… mais cachés. Sans espoir de vivre un jour une vie véritable et paisible.

Trois puissance, deux continents. Enlok le plus grand et le plus sauvage où s’opposent les cyborgs et les Ilvens, êtres reptiliens à l’apparence humanoïde et Zawen, terre de mystères, coupée du monde. Rare étaient ceux qui en connaissaient vraiment l’existence parmi les humains.
C’était pourtant là que j’étais né. Parmi les hommes libres.
J’ai passé mon enfance à me cacher avec ma famille dans la jungle, à l’abri de ces théocrates fous qui élevaient les humains en masses pour de sordides sacrifices…
Mais pouvais-je me considérer comme un humain ? Plusieurs milliers d’années s’étaient écoulés depuis que les premiers hommes libres s’étaient cachés dans des lieux inaccessibles aux puissants pour pouvoir vivre en paix. Mille années de survie et d’évolution nous avaient fait changer. Ainsi chaque branche de la grande famille que nous formions avaient finit par développer des capacités que ne possédaient pas les humains d’élevage.
Ainsi je n’étais pas tout à fait n’importe qui…
C’est sans doute ça qui m’a sauvé la vie il y a un an ?

Dans ma famille les plus jeunes deviennent très rapidement indépendants et mature, à la manière des bêtes sauvages. Malheureusement si nous avons finis par acquérir un instinct de survie exceptionnellement développé de nombreux membres de la Famille ont finis par sombrer dans la sauvagerie, oubliant la langue que nos ancêtres nous avaient transmis de génération en génération.
Mais mon histoire ne présente guère d’intérêt, plus maintenant… maintenant que je suis ici avec tout les autres. Enfermé dans un enclos parmi des dizaines d’hommes et de femme. Destiné à faire tomber enceinte ces dernières. Je me demande si je n’aurais pas préféré mourir ce soir là où ils m’ont trouvés. ..

Et le temps passe ainsi… nous sommes regroupés par dizaines dans de maigre pièces tout juste meublées, à même la terre pour le rez-de-chaussé et les sous-sols ou à même le fer ou le béton pour les étages supérieurs. Sept hommes pour trois pauvres femmes. Malheureusement dans cette tour-ci les femmes sont en infériorité numérique et il n’est pas rare de trouver quatre hommes qui s’acharnaient sur la même femme, se disputant sur qui la mettrait enceinte le premier.

Oui le monde avait bien changé… nous passions nos jours et nos nuits ensembles dans ce bâtiment sordide, nus et confinés dans un espace réduit. Tout ça pour la reproduction. Tout ça pour le plaisir de nos oppresseurs.
Chez les théocrates l’élevage servait au commerce et aux sacrifices, pour les reptiles d’Enlok ils étaient un met très rafiné, quant aux cyborgs… cela demeurait un mystère.
Mais la méthode d’élevage était souvent la même : parqués en groupes, sans aucune liberté dans de hautes tours ou dans des grottes souterraines à peine éclairées. Ils se reproduisaient et pouvait occasionnellement servir de main d’oeuvre pour des tâches ingrates à la manière d’esclaves ou à assouvir les désirs de la population puissante. Ils disposaient de très peu de temps de liberté, trois heures tout au plus où ils pouvaient flâner à la bibliothèque ou dans quelques lieux amménagés.
Et encore s’il n’y avait que ça…
Des tortures, pour un rien, des outrages aux surveillants inventés par ces derniers pour le plaisir de voir leurs esclaves souffrir. Et quels tortures ! Mais je préfère ne pas en parler.
Le pire dans tout ça c’est sans doute que toutes ces tortures étaient faites en public pour montrer l’exemple… et que ces tortures-ci sont celles qu’on réserve pour de maigres forfaits. Il existe d’autres sanctions bien pires mais je préfère ne pas en parler. Pas maintenant…
J’en ai d’ailleurs connue une un jour… mais il n’est pas temps de le raconter.
Fort heureusement ce genre de torture publique se fait de moins en moins… sans doute qu’il n’y a plus grand monde à punir encore ou peut-être est-ce dû au fait que les gens acceptent désormais bien plus les règles ?
Et voilà une femme qui se traîne aux côté d'un de nos geôliers de manière fort aguicheuse. Elle a finit par comprendre que pour tirer des privilèges il fallait savoir utiliser les atouts que la nature lui avait offerte.
Cela doit sembler fort naturel pour des humains qui vivent ça depuis leur naissance, mais pour moi qui ait connu le soleil et le vent je ne parviens pas à m’y adapter, même contraint.
Enfin… la cloche sonne, il est tant de ranger ce journal dans la cachette habituelle. En espérant que jamais personne ne le découvre. Il est mon seul moyen de ne pas sombrer dans cette folie qui ravage les Hommes de cette tour…
Si seulement un jour je pouvais revoir les étoiles…
Entrée n°360 : Rumeurs étranges…

Aujourd’hui j’ai entendus dire qu’un accident avait eut lieu dans un autre élevage, un humain avait sévèrement été réprimandé par les cyborgs, à coup de fouets.
Je tiens cette information de deux gardes qui discutaient, je ne suis pas certains de sa véracité mais je pense que s’ils en ont parlés c’est que l’information doit être vrai.
Visiblement quelqu’un d’autre en ce monde cherchait comme moi à fuir cette vie d’esclave et de servitude. J’aurai tant aimé le rencontrer…
Néanmoins vu le châtiment qu’il a subis je doute qu’il tente de recommencer. Un chien qu’on bat à mort pour avoir commis une faute n’est pas prêt de la comêtre à nouveau, il en va de même pour les Hommes des élevages.
Enfin… je ne peux rester longtemps, les hautes sphères m’ont convoqués pour une information importante, je suis curieux de savoir de quoi il s’agit. En espérant qu’ils ne cherchent pas à profiter de moi…
Cela dit, je me demande comment va Locna, cela fait un moment que je n’ai aucune nouvelle d’elle et que je ne la vois pas dans la tour… lui serait-il arrivé quelque chose ?
Je ne sais pas… il est temps d’y aller.

Entrée n° 361 : La Convocation

Pourquoi le monde est il si instable ? Je ne sais pas. De toute manière je ne vais pas me plaindre d’un peu de changements. Je reviens de ma convocation et les cyborgs qui s’occupent de cette tour m’ont dit que je vais être muté dans une autre. Celle que gère Noran, l’un des plus puisant et cruel cyborg du continent. C’est apparemment là qu’a eut lieu l’accident. Je me demande pourquoi ils ont décidés de nous y envoyer, Locna, Rast, Torl et moi ? Qu’ont-ils à gagner à insérer des éléments comme nous dans une colonie qui a récemment essuyé une tentative de fuite ? Ce serait la rendre encore plus instable !
A moins qu’ils cherchent à la rendre encore plus répressive ce qui est une possibilité… la transformer en énorme prison pour incarcérer les éléments les plus turbulents.
J’ai par exemple cru comprendre que le numéro 984 y avait été transféré également. Quelqu’un qui avait déjà réussis à fuir trois fois et qui menaçait de réussir une fois de plus…
Vont-ils vraiment faire ça ?
Je ne sais pas… néanmoins je risque de ne pas avoir vraiment le choix.
Je vais sans doute devoir m’y rendre à mon tour. Pour le meilleur comme pour le pire.
Ce que je regrette c’est que je vais sûrement devoir abandonner ce journal ici… si jamais quelqu’un le retrouvait je ne sais pas ce qui se passerait.
De toute manière nous ne sommes que des chiffres pour les cyborgs, nous n’avons de nom qu’une série de numéros. Je doute fortement que les noms que j’ai cité ici leur permettent de remonter jusqu’à moi.
J’en doute fortement… mais il n’est pas temps de me trahir.
Le départ est prévu demain. Je me demande comment tout va se passer…

Entrée n°362 : Une alarme…

Ce soir une alarme a retentit dans la tour, une révolte s’est déclenchée dans les bas étages, des hommes et des femmes armés de pioches et d’autres outils ont tentés de remonter à la surface alors qu’on les poussait encore un peu plus profondément vers la mort.
Ils n’ont pas tenus bien longtemps face aux cyborgs.
L’alerte n’a pas duré une heure, ainsi une révolte de plus vient d’échouer. J’ai ouï dire qu’une bonne dizaine de personnes étaient mortes et que le reste le sera sûrement demain. A l’heure où je parle toute la tour peut entendre leur cri grâce aux haut-parleurs répartis partout. Ils étaient entrain d’être torturés dans la grande salle. Je me demande si je parviendrais à dormir ce soir…
Je me demande si je ne devrais pas tenter de fuir durant le transfert ?
Au mieux je redeviendrai un fugitif ou mourrai, au pire je redeviendrai esclave avec quelques cicatrices supplémentaires.
Allez savoir…

Entrée n° 363 : Réfléxion nocture…

Ne parvenant pas à dormir je me suis mit à errer dans les couloirs de la tour. Bien évidemment je ne pourrais pas rattraper le sommeil perdu ainsi vu que les heures de réveils sont imposées mais j’avais vraiment besoin de me retrouver un peu plus seul pour réfléchir. De toute manière je ne supporte plus le contact de la peau de mes presque semblables dans cette pièce froide.
J’ai donc pris le temps de réfléchir… et je crois que je ne vais pas tenter de fuir, pas tout de suite. J’aimerai d’abord entrer en contact avec l’homme qui a tenté de fuir hier, peut-être pourra-t-il m’indiquer un chemin menant à l’extérieur ?
Peut-être… nous verrons bien.
Demain…

Entrée n°364 : Dernier préparatifs avant le grand départ…

Plus d’un an s’est écoulé depuis mon arrivé dans cette tour et voilà que je vais la quitter… je serais presque nostalgique si ce que j’y avais vécu n’avait pas été si sombre.
Enfin… il est temps de mettre un terme à ce journal. Il finira caché là où les cyborgs n’oseront jamais chercher. Cela vaudra sans doute mieux. J’y ai noté bien trop de choses pour tenter de le brûler et puis ça attirerait des soupçons… je préfère donc le cacher.
Je me demande si quelqu’un le retrouvera un jour. Si c’est le cas je lui souhaite une agréable lecture. J’imagine qu’il vient d’arriver sur cette dernière entrée et qu’il en sait maintenant plus sur moi.
J’espère que ce sombre récit lui a plu et lui a permis de se faire une meilleure idée de ce monde qu’on nous a imposé et de ce qu’il était avant. Peut-être aussi lui donner envie comme moi de fuir…
Je ne sais pas, après tout peu importe non ?
J’aimerais simplement écrire une dernière chose pour mon successeur…
Kameo nostra ae nel.
Si tu comprends ces mots je te souhaite plus de chance que moi, frère de sang.
Si tu ne les comprends pas… je te souhaite simplement d’avoir une meilleur vie que moi…
Revenir en haut Aller en bas
http://ancienneschroniques.powerrpg.com
Kanine01
Nouveau
Nouveau



Messages : 12
Date d'inscription : 14/09/2010

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeMer 15 Sep - 23:37

Voilà deux jours que le garçon s'était fait battre, torturé jusqu'à saigner, et tout le monde savais que la punition ne s'était certainement pas arrêter là. Deux jours que nous étions privé de notre Pause. C'était une punition collective pour nous dissuader de faire pareil, j'imagine. Deux jours que nous travaillons d'arrache-pied. J'avais peur qu'on n'eut plus jamais droit à ces instants de détente qui se faisait si rare dans nos vies. Aussi, quand la cloche sonna, c'est une vrai exclamation de joie qui résonna dans la salle de travail où je me trouvais. Je rangea soigneusement mes outils, et sortit par une petite porte. La plupart de mes semblables allait dans la salle de repos, une salle un peu plus grandes ou on pouvait discuté aisément... si on supporté le regard désapprobateur des vigiles. Je teins la porte ouverte à un jeune garçon qui était lui aussi un habitué de la bibliothèque et nous fîmes un bout de chemin ensemble, avant qu'il ne rejoigne un autre garçon et fasse demi-tour. Je soupira en me disant que je serais bientôt la seule a fréquenté ces couloirs sombre.

Je mis moins de temps que d'habitude pour arrivé, sans doute car j'étais pressée de rejoindre le seul coin où je me sentais à l'aise. J'ouvris la porte et remarqua que j'étais presque seule. Je me stoppa net quand je reconnu le garçon qui était debout contre le mur, m'observant. Le garçon à la peau mate. Le fuyard. Je détourna le regard, ne souhaitant pas m'attirer les foudres du gardes qui surveillait... Nouvelle surprise, nous n'étions pas gardé. Désirant faire abstraction de ces faits étranges, je m'apprêtais à récupérer le livre que j'avais commençait il y a maintenant quelques jours. En vain, car il n'y étais pas. Prise d'un doute, je me retourna vers la seule personne qui pouvait avoir en sa possession le livre... Lui, le fuyard, tenait nonchalamment le roman, toujours en m'observant. Je ne sais plus vraiment pourquoi -par peur des ennuis, sans doutes-, je me retournais, à nouveau, précipitamment vers les misérables étagères et saisit un livre au hasard. Je m'installa sur une table éloigné, et fit mine de me concentrer sur ma lecture. Pourtant, je n'y parvenais pas. Mon trouble s'accrut quand Il me rejoignit, posant doucement l'ouvrage à côté de moi. Je lança un bref regard vers lui, m'interdisant de le dévisager.
- Salut.
Je commença par l'ignorer, avant de marmonner un salut à peine audible. J'espérais qu'il se découragerait, ce qu'il ne fit pas. Que voulait-il ? J'allais bientôt le savoir. Il tira une chaise et s'installa à mon côté. Je garda le silence. Lui se racla la gorge avant d'engager -encore- la conversation :
- Je m'appelle Sheon.
- Moi c'est...
- Lyne. Je sais.
Je le dévisageais, cette fois ouvertement. Comment...? La stupéfaction ornant mon visage, j'ouvrais la bouche pour lui répondre... Sans qu'aucun son ne franchisse mes lèvres. Un rictus amusé se dessina sur les siennes avant qu'il ne réponde à ma question silencieuse :
- Je sais beaucoup de chose sur toi. Peut-être même plus que toi-même.
- Mais...?
- Lyne, âgé de seize ans, tu connais ta mère mais ne lui a jamais parlé, tu viens ici tout les jours depuis que tu es en mesure de lire, tu n'a jamais eu de problèmes avec la direction.
- Qui... Qui es-tu ?
- Tu le sauras bien assez tôt.
Sur ces quelques que mots, il éclata de rire. Un rire franc, comme je n'en n'avais jamais entendu. Il différais de ceux qu'on entendait parfois. Sans doute car cela n'était que l'écho de déments. Le dénommé Sheon se calma cependant bien vite et se pencha vers moi, cette fois-ci sérieux :
- Je sais comment sortir d'ici.

- Quoi ?!
- Bien sûr, il va falloir attendre un peu... Et il faut que j'arrive à recruter un peu de monde, mais je suis certain d'y arriver.
- Mais que...? Tu...? Pourquoi moi ?!
Il garda le silence, si bien que je cru qu'il ne me répondrais pas. Pourtant, il le fit -ce qui au final ne m'aida pas- d'un ton que je jugeais d'un peu trop mystérieux.
- Disons que nous sommes uni par un lien que tu ne soupçonnes pas. Enfin bon. J'ai confiance en toi, ne me trahi pas. Je te contacterai plus tard.
Et, sur ces entre-faits, il se leva et sortit de la bibliothèque. Je regarda longuement la porte par laquelle il s'était enfui. Je su dès le début que ce n'était que pure folie. Pourtant, je ne le dénoncerais pas. Je n'avais jamais, au grand jamais, imaginé qu'il y est quelque choses dehors. Mais, maintenant, rien n'était plus sur.
- Peut-être même que je le suivrais....
La cloche retentit.

J'étais allongé sur un morceau de tissus. J'avais rejoint le dortoir dès la fin du discours de Noran. Il nous avait annoncé une nouvelle étonnante. Un transfert aurait lieu. Pourtant, mes pensées se tournée vers le fuyard, le garçon à la peau mate... Sheon.


Dernière édition par Kanine01 le Sam 18 Sep - 20:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Moon
Chroniqueur
Chroniqueur
Moon


Messages : 755
Date d'inscription : 22/11/2008
Age : 29
Localisation : Dans un endroit que tu ne connais pas !

Feuille de personnage
Vos styles d'écriture:
Vos auteurs favoris:
Domaine de prédilection:

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeMer 15 Sep - 23:42

La liberté, un instant. Ou du moins la vue d'un monde qui vivait libre alors que nous vivions enchaînés et réduits en esclavage. Durant ce transfert j'ai pu voir l'espace d'une poignée de seconde l'extérieur avant d'entrer dans un nouveau tunnel obscure.
Aucun mot ne fut prononcé. Par personne. Nul besoin de mots dans notre situation.
Les bêtes n'ont pas besoin de mots pour se comprendre.
Ah quelle envie j'avais de me jeter de toutes mes forces vers l'extérieur et retourner à la liberté et à la solitude... Mais hélas j'étais attaché là, dans ce fourgon, adossé à un mur, nu comme un ver face à trois autres personnes que je connaissais déjà fort bien. Des poids de plomb avaient été attachées à ces deux ailes qui marquaient tant ma différence, mais de toute manière je n'aurais rien tenté.
J'étais bien trop curieux de rencontrer cet homme qui avait tenté de fuir...
Trop sans doute...
Qui sait ?
Le wagon accélère alors que nous sommes secoués comme des pruniers à cause d'un virage trop serré. Mais peu importe car le wagon ne tardera pas à ralentir. Je le sais bien car nous approchons de notre destination.

En effet je ne m'étais pas trompé, nous voilà bien arrivés. Le train ralentit et les portes s'ouvrent rapidement. Quatre cyborgs entrent alors pour nous emmener vers nos nouveaux quartiers, ne lésinant évidement pas sur la manière forte et semblant même un instant se délecter de notre désespoir. Je me souviens de cette vive douleur que j'ai ressentis ce jour là alors que, m'ôtant ces entraves sur mes ailes, un cyborg a préféré être prudent en me les brisant d'un coup sec.
Je me souviens de la douleur, m'obligeant à ne pas crier, m'obligeant à ne pas bouger.
Me promettant de me venger avant ma mort, peu importe ce qu'il m'en couterait.
Je me souviens également de ce lourd coup porté à la nuque de chacun de nous pour que nous perdions conscience, en effet les cyborgs étaient du genre prudent... vraiment prudents.

Lorsque je reprit conscience je me tenait allongé sur une dalle de béton aux côtés de Locna. Etrangement il n'y avait personne d'autre dans la pièce. Bizarre.
Quoique ? Même si Locna était ma soeur et que je savais parfaitement que les cyborgs tentaient dans la mesure du possible d'éviter la consanguinié, notre spécificité risquait de valoir la peine de mêler deux sangs communs non ?
Ils pouvaient toujours continuer de rêver...
Un cyborg rêvait-il d'ailleurs ? Sans doute pas ou alors de voir tout les humains souffrir un martyr plus grand encore que celui qu'ils subissaient.
Enfin... quel lieu froid et sordide ! Je regretterais presque mon ancienne cellule et les corps chauds qui y avaient place. Peut-être même l'odeur des cadavres en décomposition.
Ou peut-être pas...
Enfin peu importe, il faudra faire avec...

Un jour, cela fait un jour entier que je suis ici sans eau ni nourriture, cette tentative d'évasion avait elle était si importante pour qu'une punition collective aussi injuste soit décrétée ? Oui, il fallait sans doute faire un exemple. Un homme aurait pu regarder un cyborg droit dans les yeux et ne pas proférer un mot que la punition aurait pu être similaire voir identique.
Je me demande quand on me laissera sortir...
Je me demande si je garderai encore longtemps le peu de peau qu'il me reste sur les os.

Perdu dans mes pensées je me surprenais à revivre ces moments d'intenses liberté perdu dans le ciel nocturne parmi les étoiles... hélas je crois que je ne les vivrais jamais plus.
Pourtant, je continuais d'y croire...

Une cloche ! Ah le doux son d'une cloche qui raisonne suivit d'exclamations enthousiastes de milliers d'hommes et de femmes !
Me laissera-t-on sortir finalement ?
J'entends un léger claquement, comme un verrou qui s'ouvre. Je crois bien que oui.
Je me lève doucement, fixe Locna avec un regard assez interrogateur. Elle finit par hausser les épaules en se levant à son tour, s'agrippant à moi pour ne pas chuter.
Elle était dans un état alarmant et ses ailes pendaient lamentablement à ses côtés. Brisées également on dirait.
Il fallait absolument trouver à manger et vite...

Nous avançons dans les couloirs obscurs de cette tour-ci sans vraiment savoir où nous allons. Doucement, un pas de plus dans l'obscurité, guettant marches et rampes pour ne pas tomber malencontreusement.
Pas de porte en vue, juste l'obscurité et parfois un garde ou deux. Jamais rien de plus.
Le silence...
Et puis soudain une volée de marches, plongeant vers l'obscurité.
N'ayant rien à perdre je me décide de les descendre et arrive finalement devant une grande porte de fer, Locna toujours à mes côtés.
Curieux et n'ayant pas vraiment le choix je me décide à pousser la porte...
Qui nous menes tout deux directement dans une bibliothèque bien vide.
Ma première surprise fut de constater qu'un tel lieu puisse exister dans un élevage aussi intensif et inhumain.
Ma seconde fut de voir qu'aucun garde ne fut présent en ces lieux.
Ma troisième fut ces deux personnes qui discutaient.
Dont une à la peau mate et ressemblant trait pour trait au portrait qu'avait brossé le garde que j'avais entendu.
Pourtant la situation était bien étrange et, ne préférant prendre aucun risque, je me décidai à rebrousser chemin.

Nous avons finalement finis par trouver de quoi manger dans une sorte de réfectoire où les hommes se disputaient des quignons de pains, par les poings s'il le fallait. Le plus fort ayant la plus grande part.
A notre entrée tout les regards se sont braqués sur nous, nous les avons ignorés.
De toute manière ces regards sont rapidement retombés sur la nourriture, bien trop importante pour nous prêter attention.
Nous avons donc finalement réussis à obtenir un peu de nourriture auprès d'un cyborg, du pain et une sorte de mixture peu ragoutante. Pourtant nous n'avions pas vraiment le luxe de refuser.
Nous avons donc manger et par chance personne n'est venu nous empêcher d'être tranquilles.
Nous avons finis par repartir, visitant les lieux.
Et la cloche finit par sonner à nouveau, vu les baillements de tout ceux que nous croisions j'ai finis par en déduire qu'il était temps de se coucher. Peut-être demain me donneraient-ils du travail.
C'était même fort probable...
Trop probable.
Il me fut toutefois difficile de retrouver mon chemin mais je finis par y arriver, ayant développer rapidement un sens de l'orientation assez développé.
Heureusement...
Je fus pourtant surpris de croiser, alors qu'il ne me restait qu'une cinquantaine de mètres à parcourir avant de retrouver la dalle de béton, le métisse qui s'était trouvé à la bibliothèque un instant plus tôt...
Peut-être était-il temps de lui parler ? Par chance il n'y avait aucun garde dans les couloirs ce soir là. Par chance nous étions donc seul et libres de parler.
Je demandais donc à Locna, qui avait repris un peu de force, de retourner seul dans notre « chambre ».
La voyant partir je m'avançais vers le métisse...
La liberté devenait peut-être à ma portée finalement ?
Revenir en haut Aller en bas
http://ancienneschroniques.powerrpg.com
Kanine01
Nouveau
Nouveau



Messages : 12
Date d'inscription : 14/09/2010

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeSam 18 Sep - 20:43

Je m'étais réveillée peu avant le levé collectif. J'écoutais la respiration de la fille se trouvant à côté de moi. Impossible de savoir qu'elle heure il était. Juste de l'obscurité. Un noir intense, à peine brisé par le petit tube de lumière indiquant la sortie. Je me retournais lentement. Mon geste fut accompagné par un grognement mécontent de ma voisine. Sur le dos, je fixais un plafond invisible. Les mêmes questions que la veille m'habitaient. Devais-je suivre Sheon ? Comment me connaissait-il si bien ? Quels étaient les liens qui nous unissait ? Tout tourbillonné dans ma tête, pourtant j'étais à peu près certaine d'une chose : il ne mentait pas. A mon grand soulagement, la cloche choisit ce moment pour retentir. Je me levais et atteignait la porte avant les autres filles de mon dortoir. Je la franchis rapidement, et me dirigea vers le réfectoire -chose qui n'avait de réfectoire que son nom- d'un bon pas. Je n'étais pas de celle qui chôme dès le matin.

J'esquivais un coup d'épaule et atteignit enfin mon but. La réserve de brique d'aliment concentré qui nous servait de petit déjeuner. J'avais eu la bonne idée de me dépêcher, car dès le premier coup d'?il je su qu'il n'y en aurais pas pour tout le monde. Je m'emparais d'une brique et commençait à reculer, tachant de ne heurter personne... Malheureusement pour moi, le sort en avait décide autrement. J'heurta de plein fouet un colosse. Celui-ci baissa son regard sombre sur moi et m'attrapa par les cheveux. Il leva le poing, près à l'abaisser sur mon visage. Il n'en eut pas l'occasion. Sheon l'avait empoigné par la nuque, et l'obligea à s'agenouiller. Sans demander mon reste, je m'enfuis.

Appuyais contre le mur, je baladais mon regard dans toute la salle. J'étais à la recherche de mon sauveur, tenant à le remercier. Je fini, après plusieurs minutes d'observation, par le trouver. Il venais d'émerger du paquet de corps humain s'agitant pour recevoir sa dose de protéine. Je me dirigeas rapidement vers lui. Pourtant, dès qu'il m'aperçut -et j'étais certaine qu'il m'avait vu-, il partit dans la direction opposé. Je me stoppais net, surprise et agacée par sa réaction. Il venait de rejoindre un autre homme... Non, pas un homme... C'était un de ceux qui s'était fait transféré. Qu'elle ne fut pas ma surprise quand je vis les ailes qui pendait mollement dans son dos ! Mais je ne m'attardais pas. La colère -dirigeais contre celui qui avait il y a de cela une minute toute ma gratitude- ne semblais pas vouloir se calmer, je me dirigea donc vers la sortie.

Le travail, aujourd'hui, avait était spécialement dur. Peut-être à cause de l'étonnante chaleur qui avait envahi les galeries ? Ou bien voulait-ils encore nous punir pour la tentative de fuite ratée de Sheon ? Ou alors, simplement parce que je n'arrivais toujours pas à me concentré. Peut-être un mixte te tout cela. Certainement. Pourtant, je ne fus pas tellement soulagé quand la cloche sonna la pause. Il fallait -et j'y tenais- que je le retrouve. Ce nigaud n'allait pas m'échapper comme ça ! Je pris mon temps pour ranger mon plan de travail. Aujourd'hui, j'avais étais assigné à la couture des uniformes des gardes, c'est à dire des costume une pièce très moulant noir avec des motifs blancs brodé à la main. Mais passons. Où pouvait bien se trouver Sheon ? J'allais commencer par là où il y avait un maximum de personne, c'est à dire la Salle de Repos. Je m'engagea dans la galerie. Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas rendu dans cette salle, aussi je trouva plus prudent de suivre la foule. Après quelques minutes de marche animé, nous arrivions à bon port. Je fixa chaque visage de chaque personne se trouvant dans cette pièce. Pas de trace de Sheon. Je soupirais, et me tritura les méninges pour savoir ou pouvait-il bien être ? Le premier endroit qui me venu à l'esprit fut la Salle de Sport. Je ne m'y était jamais rendu, et c'était un lieu typiquement... Masculin.

Je sortis de la salle exiguë -qui sentait, en passant, beaucoup trop fort à mon goût- avec un soupir de désespoir. Je ne pourrais certainement pas faire chaque pièce de la galerie. Il y en avait trop, et je manquais de temps. Aussi, je me résignais à rentrer chez moi. Je m'engagea dans un couloir en direction de la bibliothèque. Je me perdu bon nombre de fois. Ciel que tout ces boyaux se ressemblaient !

Enfin arrivée, je poussais la porte avec lassitude. Une petite partie de moi-même espérait sans doute croiser ma cible sur le chemin... Mais non, il n'était pas dans les couloirs. Et pour cause. Il était là, tranquillement assis à une table en train de feuilletais distraitement un manuel de mathématiques. Il leva son regard vers moi. Regard qui s'éclaira à ma vue, accompagnait d'un sourire étincelait. J'avais le sentiment qu'il brillait plus que c'est fichu tubes. Quoi qu'il en soit, je me dirigeas vers lui, gardant une mine neutre, froide, distante. Sheon -car c'était lui- m'accorda un signe de la main en s'exclament :
- Eh ! Comment va ?
- Chhhuuut ! Sifflais-je entre mes dents
- Quoi ?
- Et bien... On pourrais t'entendre ! Les cyborgs n'aime pas tellement le bruit.
- T'es sur de ce que tu avances ? Enfin, de toute manière il n'y en a PAS de cyborgs.
Je secouais la tête, passablement énervé. Qu'il était agaçant, avec son sourire moqueur et ces yeux brillant ! Il m'attira sur une chaise près de lui. Avant qu'il ne puisse partir sur un quelconque sujet, une question fusa de mes lèvres :
- Pourquoi est-ce que tu m'as évité ce matin ?
- De ? Mais je ne t'ai pas évité ! Qu'est-ce que tu dit...
- Ne mens pas.
- Mais ? J'ai empeché un malade de te tabasser !
- Je te parles d'après, pauvre idiot !
Ma colère était à son comble. Je lui asséner une tape sur la nuque.
- Mais aïe ! C'est bon, j'ai compris, pas besoin d'être violente !
- T'explique ou on dort ici ?
- Oui, oui. On ne doit pas trop nous voir ensemble. Ils ont tendance à me surveiller, maintenant. Enfin bon. J'ai parler de notre « projet » à quelqu'un...
- Ton projet !
- Tu t'es engagée.
- Pas du tout.
Il me lança un regard sombre. D'ailleurs, ses yeux étaient aussi sombre que les miens. Il se pencha vers moi, attrapa une de mes boucles blondes et l'entortilla autour de son doigt. Il fini par lacher :
- Tu sais très bien que tu ne peux pas refuser.
- Et pourquoi ça ?!
- Je... Je ne peux pas te dire pour l'instant, c'est trop dangereux.
- Je croyais que tu avais confiance en moi.
J'avais touché la corde sensible. Il s'éloigna brusquement de moi, et détourna le regard. Je me sentis tout de suite coupable de ce coup bas. Aussi, je soupirais -un peu à contre-coeur- :
- C'est bon laisse tombé, Sheon...
- Mmm...
- Bon aller, qu'est-ce que tu voulais me dire ?
Il sembla se ressaisir et se leva d'un bond. Machinalement, je le suivais. Il alla vers la porte, m'entrainant avec lui. Pour toute réponse à mon regard interrogateur, il annonça :
- On a rendez-vous avec une de mes recrus.
- Mais... Où ça ? Et qui ? Quand l'as-tu...?
- On doit se retrouver dans une salle de repos éloigné du corps centrale. Je l'ai rencontré ce matin, c'est lui qui m'a abordé.
- Le... Le garçon aux ailes ?
- Oui, maintenant viens.
Et il me tira vers la sortie, nous engageant tout les deux dans le couloirs sombre.
Revenir en haut Aller en bas
Moon
Chroniqueur
Chroniqueur
Moon


Messages : 755
Date d'inscription : 22/11/2008
Age : 29
Localisation : Dans un endroit que tu ne connais pas !

Feuille de personnage
Vos styles d'écriture:
Vos auteurs favoris:
Domaine de prédilection:

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeSam 18 Sep - 21:02

Patience, absence. Perdu dans l’obscurité de cette chambre noire sans même une lumière.
L’obscurité, si noire que même ma vue plus perçante que celle des être normaux ne pouvait percer, semblait refuser à la lumière le simple droit d’exister. Tout comme elle semblait vouloir interdire à la chaleur le droit d’entrer. Rendant la pièce glaciale comme un rugueux hiver du nord.
Insupportable, pas sans vêtements…
Pourtant il le fallait.
Locna était toujours aussi faible et je commençais de plus en plus à craindre pour sa vie. Elle qui n’avait jamais eut grand appétit maigrissait de plus en plus, je pouvais le sentir. Elle était cadavérique.
Et le temps passa, ni elle ni moi ne parvint à dormir.
Il faisait bien trop froid… nous ne bougions même plus, serrés l’un contre l’autre pour le peu de chaleur dont nous disposions, nous interdisant à nous même de faire ce que les cyborgs attendaient de nous.
Si faible que nous étions dans ce monde fou nous devions nous montrer fort. Complètement abattus et vidés de notre énergie il fallait nous relever, coûte que coûte.
Nous n’avions pas le choix…
Il fallait survivre.
Au moins jusqu’à ce que le plan de Sheon se mette en place.
Il allait sans doute passer pour un héros avec son plan, un plan qui avait des chances énormes de réussir.
Je me rappelle de notre rencontre presque mot pour mot.
Sheon… un jeune métisse qui cherchait à faire sortir un membre de sa famille d’ici.
Et quel membre ! Sa demi-s?ur, rien que ça.
J’ai même remarqué qu’il l’appréciait énormément, c’était sans doute une des raisons qui l’avait poussé à échafauder ce plan fou qui avait nécessité de s’attirer la sympathie d’un des cyborgs les plus craint de la tour la plus protégée. Le fils de Noran…
Parce que les cyborgs pouvaient avoir des fils hein ?
La nouvelle m’avait surprise mais je suis demeuré aussi impassible que possible. Dans ce genre de conversation il valait mieux garder le contrôle de soi même.
Garder le contrôle… ne pas laisser transparaître de sentiments superflu. En effet le résultat valait trop pour se laisser aller.
Il était proche du but mais avait besoin d’un complice encore et il pensait que je pourrais faire l’affaire.
Ca tombait parfaitement bien…
C’était presque trop beau.
Presque trop beau ?
Et si c’était un piège ?
Bah, le rendez vous étant fixé à demain ça me laisse le temps de réfléchir.
Temps que je ne vais pas hésiter à prendre. De toute manière je n’ai rien d’autre à faire excepté lutter contre le froid.
Et chercher le sommeil.

La nuit fut longue, la nuit fut agitée. Je l’ai passée à remettre en cause la parole de Sheon et à me demander s’il n’était pas un traître qui allait au final jouer l’indicateur auprès des gardes.

J’en suis arrivé à la conclusion que c’était peu probable, il appréciait trop sa demi-soeur pour faire ça.
Sa demi-soeur ? L’était-elle vraiment ou était-ce un test organisé par les cyborgs ?
Allez savoir…
- Tu doutes encore d’eux ?
La voix de Locna me tira de ma rêverie.
- Oui, mais tu ne devrais pas parler, repose toi un peu, tu en as vraiment besoin.
- Impossible de me reposer ici et maintenant tu le sais bien. J’ai entendus votre… discussion. Je suis certains qu’on peut lui faire confiance.
- Tu en es certaine ?
- Oui.
- Alors je te crois.
Locna avait toujours été douée pour comprendre les sentiments profonds des gens, si elle disait qu’on pouvait leur faire confiance alors nous pouvions leur faire confiance.
Cette nouvelle m’apaisa un peu et me permit de récupérer ne serait-ce qu’un peu avant le levé du jour.
Je me demande comment vont Rast et Torl…
Eux aussi sont des êtres entre humain et bêtes, comme moi, comme ma s?ur. Eux aussi ont été mutés ici, je ne les ait pas revu depuis mon arrivée ici. Je me demande s’ils vont bien… J’aimerai tant pouvoir les prévenir de notre projet et peut-être leur permettre de fuir comme nous. Même s’ils étaient à la base d’une branche de la Famille rivale à la mienne.
A vrai dire j’aurais aimé aider tout les humains à fuir, quels qu’ils soient… néanmoins Sheon ne pouvait permettre la fuite qu’à quelques personnes, et sachant que je connaissait déjà l’Extérieur je pouvais être utile. Voilà surtout ce qui avait fait que Locna et moi puissions nous joindre à la petite bande de fuillard.
Il voulait reparler à sa demi-soeur, qui n’était au courant de rien concernant leur lien fraternel, le lendemain à la bibliothèque, sachant parfaitement qu’elle y viendrait.
Et il était convenu que je la rencontre aussi.
J’avais hâte d’être le lendemain…
Pourtant je m’inquiétais encore pour l’état de Locna.

Le lendemain fut assez rude, entre un réveil assez ardu pour nous deux et un petit incident au ‘réfectoire’.
Par chance nous l’avons immédiatement trouvé, les galeries ne sentant pas la rose pour ainsi dire nous sommes tout de même parvenus à utiliser notre odorat plus développé que la norme pour repérer une odeur de nourriture guère appétissante.
Nous ne nous sommes pas trompés.
Nous avons été parmi les premiers à arriver, une chance !
Le plat du jour, une brique d’aliment concentré qui n’avait d’agréable et de bon que le nom. Pourtant nous n’avions guère le choix et nous savions tout deux à quel point cette nourriture était répugnante pour en avoir manger tout les jours pendant longtemps et encore aujourd’hui. A force de pratique nous avons finis par n’en plus sentir le goût.

Pourtant ce matin le repas se promettait encore plus drastique qu’à l’habitude, je laissais ma part à ma soeur qui en avait bien plus besoin que moi. Elle accepta sans mot dire.
Un molosse qui passait par là trouva la scène fort moins agréable puisqu’il s’approcha par là en rouspetant et demandant pourquoi elle avait droit à deux parts.
Je lui rétorquais que je lui avais offert la mienne.
Le buffle soufflant comme une forge et suant comme pas deux la dévisage de haut en bas, s’attardant sur un corps fort bien fournis même si les os saillaient énormément et sur deux grandes ailes blanches saillant de son dos, et rétorqua que vu son état elle crèvera bientôt. Demandant alors pourquoi lui donner plus à manger alors que d’autres pouvaient en faire bon usage. Il ne fit aucune remarque sur les deux ailes, preuve qu’il avait sans doute déjà eut affaire à d’autres membres de la Famille.
- Parce que, boeuf stupide, chaque personne ici a droit à la vie et que j’aurais meilleur conscience en la sachant en vie. Tu as déjà ta part et je te déconseille d’en demander plus ici.
Un boeuf, c’est stupide non ? Si ce n’est pas le cas j’en ai pourtant eut la preuve ce jour là alors qu’il se jeta sur moi les poings fermés…
Il avait sous-estimé son adversaire visiblement, dommage pour lui.
La survie était quelque chose de rude et nombreux étaient ceux qui mourraient jeunes. Pourtant les survivants avaient souvent tendance à être plus résistants que la norme.
C’était mon cas.
Mouvement fluide je passe sous son poing fermé, comme un serpent guettant l’occasion de mordre.
Nouveau coup de poing, cette fois ci je bondit par-dessus, prenant appuis sur son massif bras j’en profite pour décocher un magistral coup de pied dans la figure.
Il recule, le sang coule, il est en colère. Je m’élance, esquive un coup capable de décapiter un éléphant, me glisse sous lui et décoche un coup fulgurant dans les parties génitales, mettant un terme au combat et à toute possibilité de descendance pour lui.
Le voilà qui se tort de douleur à genoux au sol.
- Je t’avais prévenu.
Pourtant le combat n’avait guère attiré l’attention des personnes présente, trop occupés à lutter pour de la nourriture.
Reportant mon attention un instant sur la salle je parvint à remarquer une jeune fille s’enfuir en courant vers l’opposé de la salle. Elle ressemblait beaucoup à la fille décrite par Sheon… était-ce elle ? Peu importe je finirais par la rencontrer sous peu.
En parlant de Sheon je parvient à le voir prêt des briques de nourriture, un autre colosse à terre.
Cette vision me tira un léger sourire, ce garçon me plaisait bien. On comprenait tout de suite pourquoi il serait celui qui parviendrait à s’évader.
Enfin… mon attention se reporte sur le molosse…
Qui n’était plus là où je l’avait laissé !
Et Locna hurla.
Faisant volte face je le retrouve tenant ma soeur par une de ses ailes brisées, d’où son hurlement de douleur.

Pourtant je demeurais calme et ne me précipitait pas immédiatement malgré son ideux sourire et mon envie de l’envoyer six pieds sous terre.
Que les humains se battent entre eux ne me dérangeait pas, mais personne ne ferait du mal à ma soeur.
Personne.
Pourtant je savais que mon intervention ne serait pas requise.
La voilà qui pose délicatement une main sur le bras musclé du colosse qui me regarde un air de défi et de fierté dans le regard.
Il ne le garda pas bien longtemps lorsqu’une douleur se répandit dans son bras entier.
Dommage… s’il avait su que Locna pouvait par simple contact faire se solidifier certains fluides… il aurait évité de la toucher.
Le voilà qui la lâche et qui se tient le bras en vociférant, pourtant Locna n’en a pas finis, elle voulait personnellement s’assurer qu’ils n’embêterait plus jamais de jeunes femmes.
Et elle s’en assura bien.
Je pense même que ses cris ont résonnés jusqu’aux mines du sous-sol et qu’aucun cyborg n’aurait fait mieux.
En voilà un qui n’aura jamais d’enfant.
Je le plaindrais presque.
Presque…
Mais il n’était pas temps de traîner ici, rattrapant Locna je l’emmène en dehors de la salle, la jeune fille semble partie entre temps, sans se retourner.
Nous voilà donc de retour dans l’obscurité d’un couloir mal éclairé alors que ma soeur s’appuie sur mon épaule et que je tente de l’aider à maîtriser la douleur.
Nos ailes mettront sans doute un peu de temps à guérir, malheureusement nous n’avions pas vraiment le choix.
Nous avions encore un peu de temps avant le rendez-vous, à vrai dire il n’était fixé qu’à la pause de cet après-midi.
Autant dire qu’il nous faudra être patient… à moins que les gardes ne nous aient trouvés un travail à accomplir auquel cas je serais contraint d’obéir.
J’espère juste qu’ils ne me sépareront pas de ma soeur…
Voilà un garde au fond du couloir, j’essaie de me fondre dans une galerie perpendiculaire rapidement mais il semble m’avoir déjà vu et fait un pas vers moi. Il m’interpelle par mon numéro de code comme souvent on appelle les humains des élevages et me demande de le suivre pour des travaux… manuels.
Apparemment je serais le seul à devoir travailler, Locna était trop faible et ils ne souhaitaient visiblement pas sa mort, trop importante à leur yeux de part ses gènes.
Ils ne souhaitaient pas qu’elle meurt, quelle surprise !
Quant à moi ils m’envoient travailler dans un boyau perdu à l’autre bout du complexe… besoin de bras forts pour faire tourner un engrenage sans relâche et sans nécessité d’électricité, un travail extrêmement fatiguant réservé normalement aux plus forts… sauf que ce jour ci ils avaient piochés les gens aux hasard et certains étaient si âgés qu’ils ne serviraient sans doute à rien si ce n’est à se briser les os dès le premier mouvement.
Ce choix m’écoeura mais je n’avais pas mon mot à dire…
Nous voilà attelés comme des bêtes de sommes, hommes comme femmes, accrochés à une poutre de bois que nous sommes censé pousser en avant pour faire tourner une immense plaque de bois faisant elle-même tourner une colonne de fer faisant s’enclencher un mécanisme encore plus important.
Comme des rongeurs tournant dans une roue…
La sonnerie de la cloche fut comme une libération, on eut crut qu’un ange allait apparaître.
Bilan : trois morts et des dizaines de marques de fouets sur chacun d’entre nous.
Et une douleur fulgurante aux épaules qui venait à s’ajouter à celle de mes deux ailes qui ne voulait pas disparaître totalement.
Faible mais toujours présente.
Éreintante.
Enfin, je vais chercher Locna et…
Zut, un garde bloque le passage. Me voyant il me précise bien que le périmètre est actuellement interdis.
C’était pas prévu dans le plan ça !
Malheureusement je n’ai pas le choix…
Je suis contraint de faire demi-tour et de me diriger vers la bibliothèque, seul.
C’est-ce que je fais.
J’y parviens vite avec les instructions de Sheon, j’y suis en un instant.
Il m’y attends déjà, souriant.
Aucun garde n’est présent dans la pièce.
Parfait…
- Elle ne devrait pas tarder n’est-ce pas ?
- Elle vient tout les jours ici, elle viendra aujourd’hui aussi.
- Si tu le dis…
- Ecoutes, je ne l’ai pas prévenue de ta présence aujourd’hui. Elle se méfie de moi et j’aimerai éviter qu’elle ne se méfie encore plus. J’ai échafaudé ce plan pour elle et il n’est pas question qu’elle ne vienne pas avec nous.
- Et donc tu aimerais que je reste un peu en retrait, me laissant l’autorisation d’écouter votre conversation. Je devrais ensuite m’éclipser discrètement et attendre au second lieu de rendez-vous. Cependant un garde bloque actuellement le passage…
- Tu as tout compris, répondit Sheon en souriant. Pour le garde il s’en ira d’ici une minute ou deux, il était présent ici pour éviter que des fouines ne nous voient tous ensemble dans ce couloir. Trop risqué.
- Je comprends, je vous laisse donc à vos retrouvaille. A tout de suite.
- A tout de suite, ami.

Je recule, disparaissant dans l’ombre d’une bibliothèque, feintant une recherche de livre.
La bibliothèque était déserte si on excluait Sheon et moi.

Je me demandais pourquoi je faisais semblant de chercher un livre… de toute manière de là où j’étais personne ne pouvait me voir.

La porte s’ouvre, la voilà qui entre.
Je ne bouge pas bloquant ma respiration.

- Eh ! Comment va ?
- Chhhuuut ! Siffla la jeune fille qui venait d’entrer.

Elle était bien celle que j’avais vu au réfectoire. Je ne m’étais pas trompé.

- Quoi ?
- Et bien... On pourrais t'entendre ! Les cyborgs n'aime pas tellement le bruit.
- T'es sur de ce que tu avances ? Enfin, de toute manière il n'y en a PAS de cyborgs.

Ouh, la jeune fille ne semble pas vraiment apprécier le sourire de Sheon… elle semble très irrité.

- Pourquoi est-ce que tu m'as évité ce matin ?

- De ? Mais je ne t'ai pas évité ! Qu'est-ce que tu dit...
- Ne mens pas.
- Mais ? J'ai empeché un malade de te tabasser !
- Je te parles d'après, pauvre idiot !

Un bruit de claque résonne dans toute la salle, une tape derrière la nuque d’après ce que je peux voir.
J’imagine que ça a un rapport avec l’autre colosse du réfectoire ?

- Mais aïe ! C'est bon, j'ai compris, pas besoin d'être violente !

- T'explique ou on dort ici ?
- Oui, oui. On ne doit pas trop nous voir ensemble. Ils ont tendance à me surveiller, maintenant. Enfin bon. J'ai parler de notre « projet » à quelqu'un...
- Ton projet !
- Tu t'es engagé.
- Pas du tout.
- Tu sais très bien que tu ne peux pas refuser.
- Et pourquoi ça ?!
- Je... Je ne peux as te dire pour l'instant, c'est trop dangereux.
- Je croyais que tu avais confiance en moi.

Elle avait touché la corde sensible… la faiblesse de Sheon, cependant il ne pouvait rien y répondre.
Il n’avait pas le choix, il devait se taire, pour l’instant.
Il s’éloigne donc d’elle et détourne le regard.
Le pauvre… si elle pouvait savoir !
Mais la jeune fille décide de passer l’éponge.

- C'est bon laisse tombé, Sheon...
- Mmm...
- Bon aller, qu'est-ce que tu voulais me dire ?

Sheon se ressaisit et se décide à répondre :
- On a rendez-vous avec une de mes recrus.

C’est bon, j’en ai assez entendu… je me glisse discrètement vers l’extérieur, vers le lieu de rendez-vous.
Rompu à la discrétion personne ne me remarque, de toute manière la demi-s?ur de Sheon me tourne le dos.
Tout ce que je peux encore entendre avant de fermer la porte c’est :

- Mais... Où ça ? Et qui ? Quand l'as-tu...?
- On doit se retrouver dans une salle de repos éloigné du corps centrale. Je l'ai rencontré ce matin, c'est lui qui m'a abordé.

Et la porte se referme alors que je me dirige rapidement vers le lieux de rendez-vous.
Le plan se mettait en place, tout doucement.
Bientôt, oui très bientôt nous quitterons ce maudit endroit.
De retour à la liberté…
Ce n’est plus qu’une question de temps.
Revenir en haut Aller en bas
http://ancienneschroniques.powerrpg.com
Kanine01
Nouveau
Nouveau



Messages : 12
Date d'inscription : 14/09/2010

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeDim 19 Sep - 22:48

Nos pas raisonnaient dans l'obscurité crasseuse des allées. Nous marchions depuis une bonne dizaine de minute quand d'autre pas se firent entendre... Sheon se stoppa un instant, et je rencontra violemment son dos. Avant que j'eus le temps de réfléchir, il m'avait déjà plaqué contre le mur. Nous vîmes passé un cyborg faisant son tour de ronde. Je retins mon souffle, tout comme mon compagnon -enfin, je pense, après tout je ne suis pas dans sa tête-. Le bruit s'éloigna, et j'entendis le métisse sifflait entre ses dent des menaces à l'encontre d'un garçon qui n'aurait, je cite, « pas fait le peu qu'est son boulot correctement »... Il me tira, un peu férocement, par le bras, nous engageant à nouveau dans le couloir. Après l'incident, nous marchâmes encore quelques minutes avant de nous trouver devant une porte plus petite que les autres, et dans un fer qui semblait... Comment dit-on ? J'ai lu ce mot dans un livre... Rouger ? Rougner ? Rouiyer ? Non, rouiller. Comme une petite pellicule rouge-orange râpeuse... Je serais bien rester un petit peu plus pour observer ce phénomène étrange, mais déjà Sheon ouvrait le battant sur une salle aussi éclairer que la bibliothèque. La première chose que je remarqua fut « la recru » de Sheon. Des cheveux blanc -aux reflets argenté-, des yeux bleu-vert d'une incroyable pureté et une cicatrice lui barrant le visage -souvenirs d'une séance de torture ?-. Voilà donc qui il était. Probablement un épris de liberté. En même temps... Je me demandais à quoi pouvait bien lui servir ses ailes -des ailles cassé en plus !- dans un lieu comme celui-ci. Peut-être que l'endroit où il était détenu avant, il y avait plus de mou dans le système. Enfin bon, après l'avoir dévisagé encore quelques longues secondes, j'ouvris la bouche et le salua. Platement. Sans sympathie, sans agressivité. J'avais pris l'habitude de saluer les gens comme ça depuis toute petite. Cela me laisser ainsi le temps de connaître la personne en face de moi, sans le rebuter ni lui donner de faux espoirs. La recrue me rendit mon bonjours, de la même manière que moi, ce qui me fit légèrement sourire. J'aurais probablement rajouté quelques chose si Sheon n'était pas intervenu à ce moment là.
- Bon bon, puisque vous n'êtes pas décidé à faire les présentations, je m'en charge !
Je lui lança un regard agacé. Qu'il était impatient, celui la ! Il se tourna vers moi et annonça :
- Lui, c'est ma nouvelle recrue. Il s'appelle Sasha. Puis, il me tourna le dos et parla au garçon aux ailes en annonçant :
- Voici Lyne. C'est... La personne dont je t'ai parlé.
J'eus la drôle d'impression qu'on me cachait quelque chose. Pourtant, je me tut. Pas besoin de faire la paranoïaque devant un inconnu et un quasi-inconnu avec qui j'allais peut-être devoir partager la chose la plus folle que l'on puisse imaginer dans ce monde... Une fuite. De plus, j'avais ouïe dire que l'endroit où nous nous trouvions était probablement le plus sécurisé en ce monde. Je me demander bien comment Sheon pensait pouvoir s'échapper. Si... Si il se trompait, il nous emmènerait tous dans sa chute... Moi qui n'était pas de celle qui rêvait de liberté, pourquoi avais-je accepter ? Après tout, la vie n'était pas si... Je ferma les yeux. Si. Si. La vie n'était pas assez. Maintenant, je sentais vibrer en moi les élans de courage qui me porterait probablement jusqu'à la mort. Ou la libération. Deux choix aux deux extrêmes, je risquais tous pour, au final, tous gagner. Je rouvris mes yeux sombres. Les deux hommes me regardait étrangement. Un peu agacée, je posa ma main sur ma hanche et dit :
- Alors, on m'explique ? Qu'est-ce qu'on fait là ?
La remarque était évidemment adressé au métisse. L'autre, Sasha, s'était probablement fait embobiner de la même manière que moi. On était dans le même bateau. Mes paroles eurent au moins le bénéfice de faire bouger Sheon. Il commença à parler activement, ponctuant ses phrases de gestes amples :
- Mon plan, celui qui nous permettra de partir de cette endroit, a été bati en presque dix ans. J'ai voué ma vie entière à ça. C'est très simple en réalité. J'ai eu accès au plan de la fondation pour une raison que je ne peux vous dire pour le moment. Bref, en consultant les plan, j'ai remarqué qu'il y avais une faille. Il y a trois bouches d'aération dans deux des couloirs principaux et une artère un peu en arrière. Moi, en travaillant à la forge, j'ai récupérais beaucoup de chutes de métaux, des puces, des câbles et même des générateurs.
Il s'arrêta, et s'éloigna à grand pas. Il revint armés de plusieurs assemblages plus ou moins... douteux.
- Ça, ce sont les prototypes. Dans peu de temps, j'aurais fini la version finale. Il nous permettrons dans un premier temps de dessouder la grille protégeant les bouches. Il va nous falloir pas mal de temps, elles sont en un métal incroyablement résistant, inoxydable et techniquement incassable. Après, des lumières portable vont entré en scène pour nous éclairer quand on sera entré dans l'aération. Elle se termine sur un hall centrale. C'est la partie la plus délicate. On va devoir éliminer des cyborgs -j'ignore encore le nombre- pour passer par la porte principale. Pour ce faire, on sera armé. Bon, maintenant, parlons de ceux qui nous accompagnerons. Il y aura nous trois, la soeur de Sasha, mon meilleur ami qui ne devrait par tarder et... un autre. Vous ne le rencontrez qu'au moment de passer à l'action.
Je restais bouche bée, et le silence s'installa. Je devisageais Sheon, avant de m'écrier :
- Mais... Mais t'es complètement malade !? Tu veux qu'on meurt tous ? Ton plan, c'est de la folie pure !
- Mais non, essaya-t-il de me calmer.
- Bien sûr que si ! De un, tu voudrais que je risque tous avec des inconnus ? Je ne te connais même pas ! Et puis, pourquoi tu m'as choisis ? Qu'est-ce que je suis pour toi ?
Le métisse plissa les yeux. Je lisais la torture que je lui infligeais, pourtant je ne faiblissais pas, continuant à le pulveriser du regard. Il garda le silence, aussi, je continua :
- De deux... Eliminer des cyborgs ?! Est-ce que tu sais qu'il sont a moitié machine ? Tu n'arrivera jamais à les neutraliser. De plus, compte surtout pas sur moi pour commettre des MEURTRES. Je ne suis pas une criminelle !
- Tu le sera autant que nous quand on s'échappera.
Je me tournais vers Sasha. Il avait dit ça d'une voix plate, et il me dévisageais ouvertement. La rage bouillonna en moi, et je ne la retint pas, laissant l'explosion, l'apogée de ma colère éclater :
- Qui tu es pour me dire ce que je serais ?! Je n'ai pas besoin de partir, moi ! Je suis très bien où je suis. Je ne sais même pas pourquoi je ne vous ai pas dénoncer depuis le début. Ne comptais surtout pas sur moi pour me lancer dans votre projet.
Et, sur ces paroles, je tourna les talons et m'éloigna en courant. Les larmes perlèrent à mes yeux, sans que je sache pourquoi. J'entendis des éclats de voix provenant de la salle que je venais, puis regna le silence et la résonance de mes pas sur le sol crasseux.

J'étais assise par terre, les bras entourant ma tête endolorie. La rage s'était calmé, mais je sentais ecore le sang battre à mes tempes. Je sens mon esprit vacillé, ma tête dodeliné doucement. Dormir ? La pause va bientôt prendre fin, non ? Mauvaise idée donc. Pourtant... Je me sens glissé lentement sur le côté, mon front entré en contacte avec le sol froid.
Je vois Noran. Il est en colère... Très en colère. Il hurle quelque chose à quelqu'un qui est hors de ma vision aérienne... Est-ce que je flotte ? Mon corps est resté en bas. Je vois mon propre visage se deformer lentement d'horreur. Un coup retentit. Une balle sort du revolver du Chef Cyborg, braqué sur quelqu'un dont j'ignore le visage. Un hurlement sort de ma gorge. Déchirant. Horrible. Je vois une main enlacé une autre. Un fluide noir s'écoule de celle de droite, comme une plaie ensanglanté. Je lève les yeux, près à apercevoir le blessé...

- Lyne... Lyyyne... Reveille toi, tu fais un mauvais rêve.
J'ouvris les yeux. Devant moi, le visage inquiet de Sheon. De près, j'apperçois les terribles cicatrices qui ornent ses joues, son front, son nez...
- J'ai besoin de toi, dit-il doucement.
- D'accord.
Je me relevais alors lentement, et il me tendit la main pour m'aider. Je la saisit, et avec un léger grognement d'effort, je me retrouvais debout. J'avais encore la tête lourde de rêve, des images ensanglanté à l'esprit. Je vis derrière lui Sasha. Il se tenait en retré, nous observant silencieusement. Il m'adressa un léger sourire, sans piper mot. Je lui rendit, me disant qu'il faudrait un jours que j'arrive a contrôler mes excès de fureur... Ils frappaient de manière imprévisible et violente. Tel la foudre. Je retourna mon regard sombre sur le métisse. Ses yeux était aussi noir que les miens, mais pétillaient de malice et de vitalité. Il tenait encore ma main. Il avait de très grande mains, abimé par la dure labeur quotidienne.
- Que fait-on, maintenant ? Demandais-je.
- Je vais te présenter un autre membre de l'équipage.
Et là, au coin du mur apparut un géant. Pas un colosse, plutôt un type grand et fin, au muscle dessiné mais long. Surmonté d'une tignasse rousse, mal coiffé voir emmêlé, et d'un visage ouvert au grand yeux bleus d'une gaieté naïve. Je restais bouche bée. Si seulement je m'attendais à ça !
Revenir en haut Aller en bas
Moon
Chroniqueur
Chroniqueur
Moon


Messages : 755
Date d'inscription : 22/11/2008
Age : 29
Localisation : Dans un endroit que tu ne connais pas !

Feuille de personnage
Vos styles d'écriture:
Vos auteurs favoris:
Domaine de prédilection:

Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitimeDim 19 Sep - 22:53


Me voilà au lieu de rendez-vous, avec un peu d’avance même. Je regrette de ne pas avoir pu emmener Locna avec moi, ça me dérange de devoir la laisser seule dans son état… mais elle a besoin de repos et elle ne supportera pas de rester emprisonné ici longtemps.
Une minute s’écoula, puis une autre, toujours aucune trace des deux personnes qui devaient me rejoindre. Je commençais à me demander si je ne m’étais pas trompé d’endroit ou s’ils avaient été dénoncés lorsque la porte, rouillée par le manque d’usage, s’ouvrit enfin.
La pièce dans laquelle je me trouvais semblait complètement abandonnée si ce n’est qu’elle était encore un tant soit peu éclairée, mais sinon tout n’était que ruine et chaos. Un pan de mur semblait d’ailleurs manquer à l’appel mais je ne parvenais pas vraiment à le confirmer avec le peu de lumière dispensé par les quelques petit néons verdâtres et crasseux disposés un peu partout. A vrai dire si l’endroit où je me trouvais était un tant soit peu éclairé, le fond de la pièce demeurait encore totalement invisible.
Sheon entra enfin, suivit de celle qui était sans le savoir sa demi-s?ur.
Je voyais à son regard qu’il freinait ses sentiments, il ne pouvait rien lui dire et je comprenais que cela devait être ardu pour lui.
Très ardu.
Une véritable torture.
Enfin, il entre comme prévu lors de notre dernière rencontre accompagnée de sa demi-s?ur que je détaille mentalement et rapidement.
Cheveux blonds-roux, assez impressionnants qui n’avaient pas connus de soins depuis longtemps malheureusement, de bonne taille, les yeux noirs tranchants avec la pâleur de son corps. Néanmoins elle était loin d’être la seule à posséder cette peau blanche, presque cadavérique. En effet le manque de soleil était si flagrant ici que personne ne parvenait à prendre ne serait-ce qu’un peu de couleurs.
Malgré tout ça elle était plutôt jolie, voir attirante mais étant ce que je suis, je doute que cela puisse fonctionner. De plus je ne me sens pas totalement attiré par elle et ne suis sans doute pas le seul prétendant dans cet élevage.
Quand bien même son demi-frère est tout de même celui qui va nous aider à sortir d’ici ma s?ur et moi… oh et puis zut à quoi bon ce raisonnement si je ne me sens pas assez attiré par cette fille.
C’est étrange, elle ne semble pas du tout surprise de voir mes ailes… sans doute a-t-elle déjà rencontré des membres de la Famille ?
Il faut croire que oui, les porteurs d’ailes n’étaient pas vraiment répandus et il n’était ni rare ni surprenant que des inconnus me fixent avec un regard interrogateur.
J’avais finis par en prendre l’habitude.
Enfin… je sens le regard de la seule « femelle » du groupe s’attarder un instant sur ma cicatrice avant de me saluer le plus platement possible. Sans être agressif ni bienveillant.
Sans émotion en somme.
Je la salue également, un brin plus chaleureusement, plus calme et détendu aussi.
Sheon prit enfin la parole et je me décidais à faire un pas en arrière pour m’adosser à un meuble défoncé.
Il fit les présentations, m’expliquant que la jeune fille s’appelait Lyne. Cette dernière se demandait ce que nous faisons ici.
Lorsque Sheon lui annonça que nous allions nous échapper d’ici on eut cru que la planète s’était un instant arrêté de tourné, que le temps s’était figé.
Je me souviens d’un long silence suivit d’un grand cri. Visiblement elle n’appréciait guère l’idée d’enfreindre toutes les règles pour s’enfuir d’ici. D’autant plus que la réussite du plan n’était pas certaine.
Elle demanda pourquoi elle avait été choisie pour s’enfuir avec nous, je remarquai à quel point c’était difficile pour Sheon de ne rien pouvoir dire, de devoir tout cacher ainsi. Si elle savait comme c’était dur pour lui… pourtant elle ne savait rien et était sans la moindre pitié.
J’aurais bien aimé intervenir pour défendre Sheon mais je ne parvenais pas à trouver de moyen de la faire revenir à la raison. Aussi avais-je décidé de me taire…jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole :
- De deux... Eliminer des cyborgs ?! Est-ce que tu sais qu'il sont a moitié machine ? Tu n'arrivera jamais à les neutraliser. De plus, compte surtout pas sur moi pour commettre des MEURTRES. Je ne suis pas une criminelle !
- Tu le sera autant que nous quand on s'échappera.
J’avais dis ça platement mais calmement, cherchant plus à mettre un terme à ces tergiversions qu’à mettre de l’huile sur le feu.
Pourtant je crois qu’elle n’a pas vraiment apprécié…
- Qui tu es pour me dire ce que je serais ?! Je n'ai pas besoin de partir, moi ! Je suis très bien où je suis. Je ne sais même pas pourquoi je ne vous ai pas dénoncer depuis le début. Ne comptais surtout pas sur moi pour me lancer dans votre projet.
Sur ces mots je me souviens l’avoir vu faire demi tour et s’éloigner en courant. Sheon l’appela du mieux qu’il pouvait mais elle ne l’entendit pas.
Je me souviens avoir vu Sheon s’élancer à sa poursuite, me laissant là en silence.
Je me décidai à ne pas intervenir, sentant que je ne parviendrai de toute manière qu’à envenimer le problème.
Il revint peu de temps après avec Lyne dans les bras, les yeux amplis d’une tendresse qui menaçait de déborder d’un instant à l’autre… et dans cette tendresse je sentais la peur. Une peur profonde, non de sa propre mort mais de celle de sa demi-s?ur.
Ca crevait les yeux.
Si elle savait…

Elle se réveilla d’un sommeil agité une bonne dizaine de minutes plus tard, je me tenais alors en retrait et observait la scène en silence.
J’avais presque l’impression de voir un père au chevet de sa fille malade.
- J'ai besoin de toi, dit-il doucement.
- D'accord.
Et elle se leva enfin, je lui adressait un léger sourire qu’elle me rendit.
Elle se tourna ensuite vers Sheon, demandant ce que l’on faisait maintenant. Sheon sourit et désigna un des coins de la pièce, totalement plongé dans l’obscurité.
Un géant en sortis. Musclé et long, roux. Plutôt gai et niais mais plein de bienveillance.
Sheon avait vraiment le sens de la mise en scène…
- Je vous présente Zenon, je le connais depuis mon arrivée ici. Ils nous sera d’une grande aide pendant notre évasion, en particulier pour le combat rapproché. Autant que Sasha nous sera utile une fois à l’extérieur.
Le colosse nous salua d’un regard bienveillant, presque débonnaire. On aurait dit qu’il n’aurait pas fait de mal à une mouche. Quelle équipe de choc !
Cela dit… heureusement que la pudeur n’était plus qu’un luxe que peu de personnes se permettaient encore ici, dans les anciens temps une jeune femme se serait sentie mal à l’aise entourée de trois hommes, ce n’était pas son cas fort heureusement.
Enfin… je souriais vaguement en entendant mon nom et m’expliquait devant la mine surprise de Zenon :
- Je suis né à l’extérieur, je vous servirai de guide pour trouver un abri.
- Parfait, répondit le géant de sa voix de stentor. Cela me convient.
Je me tournais ensuite vers Sheon, une question me brûlait les lèvres… deux à vrai dire mais je me décidai à n’en poser qu’une :
- Quand serons nous prêts à partir ?
- D’ici une semaine tout au plus. Penses tu que ta sœur tiendra le coup jusque là ?
- Je ferais le nécessaire pour cela.
- Bien.
J’avais mécaniquement fait un pas en avant pour me tenir en face de lui avant de poser ma question, ayant reçut ma réponse je retournais doucement dans l’ombre, attendant de voir les questions qui fuseraient sans doute bientôt mais aussi je voulais savoir si Lyne avait changée d’avis et si elle comprenait enfin pourquoi je tenais tant à partir d’ici.
Si elle savait toutes les belles choses qu’elle ne trouverait jamais en demeurant ici…
Il y a tant de choses à découvrir dans le monde…
Revenir en haut Aller en bas
http://ancienneschroniques.powerrpg.com
Contenu sponsorisé





Sans Titre (for the moment) Empty
MessageSujet: Re: Sans Titre (for the moment)   Sans Titre (for the moment) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Sans Titre (for the moment)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Une histoire sans titre...
» (Titre à venir)
» cali'vre ( titre a venir ) ^^
» EwilanRPG (oui, sans espace entre "Ewilan" et "RPG")

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Les bases :: Histoires oubliées...-
Sauter vers: