Aernea, chapitre 1 : la fuite

Ywëna utilisa son agilité elfique pour escalader un échafaudage et atteindre le pont. Elle entra dans un couloir, et fila tout doit jusquà la dernière cabine. Verrouillée. Elle avait bien visé : c'était probablement celle du propriétaire !
Elle tira de sa poche une épingle et une sorte de petit crochet, et se pencha sur la serrure qui céda en trente secondes. Elle avait besoin de ces deux outils pour forcer une porte et aucune ne demandait grâce en moins de vingt secondes, mais elle se débrouillait...
Elle fouilla la cabine avant de dormir. A sa grande surprise, il y avait un compartiment caché sous le lit. A l'intérieur se trouvait un médaillon en forme de goutte de la taille de la dernière phalange du pouce, en argent, serti d'un saphir d'un bleu étonnant aux reflets mouvant. Un bijou de fabrication humaine avec une pierre précieuse elfique ? Impossible !
Elle hésita, puis vola le médaillon. Puis, comme il n'y aait rien d'autre à voir, elle se coucha.
Elle mit longtemps à trouver le sommeil et, pour la première fois de sa vie, elle se demanda qui était son père.

Le lendemain, Ywëna s'éveilla à l'aube. Elle quitta le navire sur la pointe des pieds pour aller admirer le lever du soleil, puis retourna dans "sa" cabine por y récupérer ses affaires. Une fois prête, elle hésita a aller chercher Jin. Le bateau était grand...
D'arès son flair de loup, il était toujours dedans. Elle mit ses mains en porte-voix et lança :
- Debout !
Les réparateurs du bateau n'allaient sans doute pas tarder et elle n'avait pas l'intention de les attendre. Elle quitta le navire et, par pure fantaisie, grimpa en haut du mat pour observer les environs.

Elle haussa les épaules :
- Non, mais je suppose qu'on ne va pas partir tout de suite... Silent a bien mérité un peu de repos, et puis je voudrai visiter les différents centres d'entraînement du coin.
Ywëna se percha sur la rambarde du nid-de-pie, puis sauta. En plein bond, elle se transforma à son second niveau, et s'éleva dans les airs.

- Hmphhh... moi je peux pas voler.
Jin bondit du nid de pie et atterit avec la légéreté que lui procurait le second niveau sur les quais. Lui n'avait pas une folle envie de rester dans le coins et attendant avec impatience sa rencontre avec celui qui lui apprendrait à maîtriser ses pouvoirs. Il voulait voir quel serait son troisième niveau mais aussi voir quels étaient les limites de ses pouvoirs. Contrairement à Ywëna il ne souhaitait pas aller dans un centre d'entraînement. Il se demandait ce qu'il allait faire de ses journées...

(En passant, pour ton premier niveau : vive Kiba ! (qui signifie "croc" il me semble...))

Spoiler:

(Ha, tu a vu Wolf's Rain ! Alors, qu'est-ce que t'en pense ?)

Ywëna se laissa porter ar le vent jusqu'à la mer, qu'elle survola avec curiosité. Elle n'avait encore jamais vu l'océan... Elle s'éloigna un peu de la ville et du port, puis frôla la surface d'une patte, pris de l'altitude, puis replia les ailes et plongea.
Elle transperça la surface, fusa sous l'eau, et ressurgit et crachant de l'eau salée un peu partout. Un grand sourire barrait son visage lupin :
- C'est génial !

(Bah j'en suis à l'épisode 16 là, moi qui cherchais un anime avec des loups... je suis exaucé)

Jin quand à lui passa sa journée à vagabonder dans la ville. Vu son état il devait sans doute avoir l'air d'un gamin des rues, un jeune du quartier pauvre en somme... ce qui expliquait la façon dont les gens le toisaient avec mépris en serant fortement leur bourses.
Pourtant lui n'avait pas envie de voler, il voulait simplement se balader un peu.
Sa balade hasardeuse l'emmena vers un ancien manoir abandonné. Il hésita puis, voyant qu'il n'y avait personne dans les environs, entra par une fenêtre qui semblait avoir été brisé par des voyous, les ronces bloquaient de toute façon définitivement la porte d'entrée...

Ywëna revint à terre, et repris sa forme de louve blanche pour s'ébrouer vigoureusement. Puis elle se dirigea vers la ville sans quitter son apparence animale.
La plupart des gens la prenait pour un gros chien, et l'ignoraient. Cette indifférence lui convenait bien mieux que l'habituel mépris qu'elle rencontrait alors sur son chemin.
La jeune fille ne se retransforma qu'une fois séche. Le soleil était à son zénith, et elle arrivait près d'un attroupement. Curieuse, ele s'y mêla. Un homme vérociférai en brandissant le poing vers le ciel :
- Ce monde est envahi par le mal, le mépris, l'injustice et la honte ! L'humanitée n'est que décadence ! Le temps est venu d'en finir. Le temps est venu de sacrifier cette humanitée désohonnorée pour qu'elle renaisse de ses cendres ! Le temps est venu de la résurection ! Le temps est venu de la desruction ! Le temps est venu...
Il marqua une pause dramatique et hurla :
- ... de l'Agotny Kaloze Gotanu !
Les cris de la foule entousiaste masquèrent l'exclamation d'incrédulité de la demie-elfe. Ces gens étaient fous ! La destruction n'était pas suivi de la renaissance, c'était la mort, la mort assurée et définitive ! Et ces gens acclamaient l'Esprit de la Destruction !
- Mon dieu, je rêve...
Elle s'éloigna, mais au moment de quitter la place, elle se retourna pour toiser avecmépris le public de l'orateur. Ce dernier se retourna au même moment, et leurs regard se croisèrent. Un moment, Ywëna le fixa avec défi, puis elle cracha par terre. L'homme sursauta... Trop tard.
La demie-elfe était partie.

Ywëna marchait à grand pas rageurs dans une rue. Elle se concentrait sur sa respiration, essayant de se calmer. Elle finit par retrouver sa sérénitée, et bifurqua dans une étroite ruelle qui longeait le mur d'enceinte. Les murs n'étaient écartés que d'un mètre et demi environ, ce qui lui donne une idée.
Il fallait qu'elle s'entraîne.
Elle se positionna face au rempart, et commença à l'escalder avec agilitée. Arrivée à dix mètres de hauteur, elle fit un grand écart, pivota...
Au dessus de la ruelle, un pied sur chaque mur, elle écarta les bras. Ferma les yeux. Se pencha en avant.
Bascula.
La tête en bas, elle était toujours tenue par la force de ses pieds. Elle croisa les mains derrière sa nuque, puis remonta à la force des abdominaux.
Redescendit.
Remonta.
Encore et encore.

Quand l'épuisement eut noyé sa rancoeur, sa rage et sa colère, elle laissa pendre ses bras vers le bas, et relâcha les muscles de ses jambes. Elle tomba comme une pierre.
Une chute de dix mètres.
Ridicule.
Elle pivota pour que ce soient ses pieds qui touchent le sol en premier, fléchit les jambes... Ses pieds frôlèrent le sol, et elle amortit le choc d'une pirouette. Elle se redressa, jeta un regard désolé à ses vêtements trempés de sueur, puis se transforma en louve pour déambuler tranquilement.

Ywëna avait acheté de nouveaux vêtements et, après un plongeon dans l'océan, avait décidé d'explorer le quartier riche.
Elle avait dépassé quelques maisons abandonnées, puis avait escaladé les murs d'un antique château pour poursuivre sa visite de toits en toits. Les maisons étaient peu éloignées les unes des autres, mais leurs murs étaient souvent envahis de lierre. Qu'importait, elle gagna une tour imposante qui avait jadis dû être un pigonnier mais qui, à en juger par les planches qui condamnaient la fenêtre, ne servait plus depuis longtemps, et s'apprêtait à sauter sur une autre tour quand elle remarqua quelque chose de curieux.
Les planches étaient clouées sur un cadre de bois.
Autrement dit, en tirant ce cadre de bois, on pouvait ouvrir cette fenêtre "condamnée" à la manière d'une simple vitre.
La jeune fille haussa un sourcil, et ouvrit cette fausse fenêtre condamnée. Elle s'ouvrit sans résister ni même grincer, et Ywëna entra. Elle se figea de surprise.
La salle dans laquelle elle avait accédé était ronde, épousant la forme de la tour. Une trappe s'ouvrait au plafond, permettant de sortir par le toit en forme de cône. Mais ce qui avait surpris Ywëna, c'était les meubles.
Un lit, un bureau, une bibliothèque qui suivait la forme coube du mur... Qui aurait eu l'idée louffoque de meubler un pigeonier ? Qui aurait eu l'idée louffoque de meubler et de cacher un pigeonier ?
Hum. Ca cachait quelque chose...
Elle fouilla le bureau sans rien trouver. Rien non plus dans le lit, ni sous une quelconque pierre decellée. Restait les livres. Aucuns ne sonnait creux. Elle jeta un coup d'oeil aux ouvrages... Se figea.
Et si ce qui était caché ici n'était pas caché, justement ?
Et si c'était juste sous son nez ?
Et si c'était... ces livres interdits ?
Juste devant elle, sur la tranche d'un bouquin relié de cuir rouge et bleu, elle venait de lire un indice capital.
"Les Sombres Secrets des Forces de la Destruction"
Elle allait prendre le livre quand elle suspendit son geste. Un autre ouvrage avait attiré son attention. Non, le mot était faible. Un autre ouvrage l'avait pétrifiée.
"Moi, Nivan, demi-elfe, Agotny Dalila Gotanu"
- Demi-elfe...
- Comme toi, non ?
Elle sursauta, se retourna...

(note : ne jamais écrire un message à l'avance...)
Il fallait se rendre à l'évidence, le secrétaire ne révelerait pas ses secrets si façilement... plus les serrures criaient grâce, plus celles qui restaient devenaient tenace... la toute première ne lui prit guère plus d'une minutes, un mécanisme cliqueta et le tiroir sembla se décrocher de ses rails, maintenant il pouvait être retirer de son orifice. Jin le saisit et le posa sur le côté. Mais les serrures devenaient de plus en plus hardues et bien créées au fur et à mesure que Jin les crochetaient. Jin ne comptait plus le nombre de serrures qu'il crochetait, a vrai dire il ne réfléchissait plus... il agissait, mécaniquement et sans se poser de questions, une serrure supplémentaire, et une autre encore... Une heure s'était écoulé depuis la première serrure et une vingtaine encore tenaient vaillament. A travers les ronces on pouvait voir le soleil se coucher...
Deux heures s'écoulèrent encore avant qu'il ne parvienne à tous les retirer, laissant apparaître une plaque de bois vierge de toute trace de mécanisme quelconque. Seul un simple N et une sorte de triangle pointu étaient gravé au coeur du bois...
* Ce n'est pas possible ! *
Jin bailla, il avait passé une bonne partie de son après-midi à tenter d'élucider le mystère du secrétaire, ses bras étaient totalement engourdis par la fatigue et la sueur perlait sur son front.
* Je continuerai demain... *
Le jeune voleur retourna dans le salon, souleva un des draps de tissu qui recouvrait un canapé et s'y instala confortablement, au moins ici personne ne le dérangerai. Pourtant il se demandait où était Ywëna et ce qu'elle faisait, mais il était trop fatigué pour ressortir.
* Bah, elle doit être tranquilement entrain de faire les boutiques, pas de quoi s'inquiéter... *
En quelques minutes il sombra dans un sommeil profond, les rêves peuplés de serrures...

- Qui es-tu ?
Ywëna, en position de combat, toisa son adversaire. Enfin, adversaire...
C'était un adolescent d'environ 15 ans, aux cheveux bruns courts et aux yeux bleus. Sa peau était plutôt bronzée, et il portait une chemise blanche ainsi qu'un pantalon noir. Il sourit :
- Je ne vais pas t'attaquer. Je m'apelle Jyno, et toi ?
Ywëna ne répondit pas. Jyno haussa les épaules et désigna la bibliothèque :
- Tous les livres interdits que mon ami Yan a amassés sont ici. Mes parents sont fidèles au Clan Kaloze, qui voulait détruire ces livres, mais j'ai décidé de les garder.
Ywëna sortit de son silence :
- Kaloze ? Ces cinglés qui prônent la destruction ?
- Tout juste. Mes convictions sont opposées à celles de ma famille, mais je dois le cacher si je ne veux pas être renié et pourchassé. C'est ici que j'étudie les force et les faiblesse des l'Esprit de la Destruction et de l'Esprit de la Nature. Un jour, quand j'aurai 20 ans et que je serai majeur, je partirai loin de ces fous. Un jour, je rencontrerai l'Esprit de la Nature.
Ywëna le fixa. Il était sincère.
Différent et obligé de cacher sa différence. Elle le comprenait, ce n'était pas facile et le temps semblait long...
Elle jeta un bref coup d'oeil à la fenêtre. La nuit tombait. Elle recula et lança :
- Ce jour est plus proche que tu ne le crois !
Le temps que Jyno stupéfait cligne des yeux, elle avait disparu. Il se précipita à la fenêtre, mais il n'y avait personne. Même le ciel était vide.

Non, Ywëna ne se prélassait pas. Elle avait fait sortir Silent et avait galopé un peu pour qu'il se dégourdisse les jambes, puis elle été allée dormir dans le bateau en répartation, notant au passage que Jin n'était pas revenu. A l'aube, elle s'était levé et était retournée au pigeonier. Dans le bureau se trouvait un carnet, auquel elle n'avait pas prêté attention en fouillant la chambre, mais qui pouvait apporter des réponses à ses questions...
Elle voulait en savoir davantage sur le Clan de Kaloze.
Jyno dormait lorsqu'elle était revenu. Affalé sur le lit, il tenait à la main un papier auquel Ywëna avait jeté un bref coup d'oeil. C'était des esquisse d'elle-mêm, assez bien réussies d'ailleurs. Il avait parfaitement rendu son air méfiant mais curieux.
Ywëna avait sans bruit ouvert un tiroir, attrapé le carnet et lu toutesles notes de Jyno sur ce Clan. Deux heures plus tard, elle l'avait rangé et avait filé au docks, non sans avoir rajouté en bas de la dernière page :
"L'animal de l'Esprit de la Nature est le Petit Renard. Quant à moi, je suis la Louve Blanche. Et toi, qui es-tu vraiment ?"

La jeune fille se trouvait au port. Assise en tailleur au bout d'un quai, elle contemplait le large.
*Le monde est si vaste... Il y a forcément un endroit où les elfes et les humains cohabitent. Un endroit où on accepte les métis. Le monde est trop grand pour qu'il n'y ai que du mépris et de la haine... Il doit bien rester une place pour la tolérance et l'amour...*
La jeune fille poussa un long soupir, sortit son couteau de sa poche et commença à grave machinalement quelque chose dans le bois. Ce ne fut qu'au bout d'une minute qu'elle réalisa qu'elle était en train de reproduire un dessin trouvé dans le carnet de Jyno : un triangle pointu et un N. Elle planta son poignard à côté du symbole et continua à fixer la mer.

- J'ai croisé une bande de cinglés qui applaudissent des deux mains l'Esprit de la Destruction, ensuite j'ai rencontré un type qui collectionne les livres interdits sur toi et l'Esprit de la Destruction. Ce symbole vient de son carnet. Le N est l'initale d'un ordre de chevaliers qui maintiennent l'harmonie et luttent contre le chaos, et le triangle c'est...
- .... Le symbole de la lutte entre les deux Esprits Ultimes. Tout à fait, Louve Blanche.
Elle se retourna avec un soupir :
- Dis, ça te dérangerai d'aborder les gens de face ? Pour la seconde fois, j'ai failli faire une crise cardiaque...
Jyno lui lança un sourire éclatant.Il tenait à la main la page du carnet où Ywëna avait laissé son message :
- Tu avait oublié ça. La réponse est le Faucon Bleuté. Je me présente, dit'il en se tournant vers Jin, je suis Jyno. Et toi ?

Jyno fronça les sourcils :
- Oh, le manoir ? Il appartenait à un Esprit de la Nature nommé Nivan. L'unique demi-elfe qui fut Esprit Ultime. Quelqu'un a essayé de s'y installé il y a quelques siècles, mais apparement il a renoncé.
Ywëna lança un bref regard à Jin, puis demanda :
- Sais-tu où est-ce qu'on peut apprendre à contrôler son 3° niveau ? On dit que c'est sur le continent Nord, mais je ne sais pas où...

Jin s'assit par terre avant de répondre :
- A notre entrée au port du grand continent il nous faudra voyager vers l'est en direction d'un petit village nommé Yani, là un homme dans une ancienne demeure caché au fond des bois qui se situent en lisière du village devrait nous donner la direction à suivre. J'imagine que nous trouverons une sorte de temple je pense ou une sorte d'école pour maîtriser ses pouvoirs. C'est tout ce que je sais.
Puis il se tourna vers Jyno :
- Tu ne saurait pas si Nivan aurait caché quelque chose dans le manoir ? Un livre, une arme, une armure ? Je sais que les elfes sont assez friands des arcs, peut-être aurait-il conservé le sien quelque part avant sa mort ? J'ai trouvé une porte totalement intacte dans le manoire, et elle refuse de s'ouvrir, même ma dague n'a pas réussit à la percer... regardez !
Sortant sa dague il la leva bien haut pour que tout le monde puisse voir la lame ébrechée.
- Elle est protégée d'une façon qui me dépasse, je me demande ce qu'elle cache...

(... laisse moi deviner... quand j'ai parlé d'arc tu as pensé à Lilandril !)

Jyno haussa les épaules :
- On dit que Nivan avait un poignard étarnel, je suppose qu'il est dans l'armoire... Mais pour l'ouvrir, je n'ai aucune idée de la façon de dont il faut agir....